Série: Clichés de Bosnie
Auteurs: Aurélien Ducoudray, François Ravard
Editeur BD: Futuropolis
Une chronique BD: Génération BD
Aurélien Ducoudray est journaliste-photographe pour un quotidien régional.
Un jour, il découvre qu’un convoi humanitaire va se rendre en ex-Yougoslavie. Et c’est le déclic, il en a assez de photographier des faits divers, des fêtes locales, des matchs de foot de deuxième division,… et décide d’accompagner ce convoi pour réaliser un reportage sur place.
Son rédacteur en chef n’est guère emballé par cette idée, mais accepte à condition qu’il fasse ce voyage pendant ses jours de congés et qu’il utilise son propre matériel photographique…
Aurélien va dès lors aller à la rencontre d’Arlette, prof de collège qui chaque année depuis six ans monte avec ses élève un projet pédagogique autour d'un convoi humanitaire pour les réfugiés bosniaques. Il réussira à se faire recruter et partira en compagnie de Arlette, de Yves et Fabien étudiants infirmiers, Jean-Philippe étudiant en médecine, de François ancien élève d'Arlette. Sur place il y a également un médecin et une traductrice.
Mon avis :
Basée sur une histoire réelle, cet album est véritablement le journal de bord d’Aurélien Ducoudray.
A part un très court passage nous permettant de resituer le contexte politique et la guerre serbo-croate (1992-1995) qui tuera plus de cent mille personnes et en déracinera 2 millions d’autres, l’ouvrage s’attache plutôt à nous faire découvrir par petites bribes le quotidien de ceux qui ont survécu à cette guerre, de cette population jetée sur la route et qui survit dans l’indifférence quasi générale... Mais c'est aussi le récit du courage de cette petite bonne femme qu'est Arlette et qui, avec une poigne de fer, dirige ce convoi pour remettre en mains propres ce que l'association à réussi à collecter. Et si parfois des disputes, des convoitises autour d'un même objet se présente, elle tranchera en ne donnant l'objet à personne!
Aurélien Ducoudray nous fait vivre son périple avec beaucoup d’humour ( parfois noir), avec des situations tantôt cocasses, tantôt burlesques. Il nous fait vivre la réalité à travers ses yeux, les yeux d’un membre du convoi humanitaire, un peu naïf et qui découvre finalement les raisons, les tenants et aboutissants d’un conflit qu’il ne connaissait guère.
François Ravard va s’attacher à dessiner cette formidable aventure humaine, avec un trait simple ,proche du croquis, du crayonné tout en noir et blanc. Très différent de celui utilisé dans « Les mystères de la république »
Ce n’est pas la première fois que les deux auteurs collaborent ensemble, ils avaient déjà travaillé sur « La faute aux chinois »
A la fn de l’album, on découvre quelques pages contenant 28 photos prisent pas Aurélien Ducoudray mais également des croquis et esquisses dessinés par François Ravard qui a tenu à se rendre également sur place