Série: La rafale #2
Auteurs: Patrick Cothias, Patrice Ordas, Winoc, Nathalie Voillat
Editeur BD: Grand Angle
Une chronique BD: Génération BD
Le tome 2 de la Rafale poursuit son cours là où le tome 1 l’avait laissé : à savoir le projet un peu fou de blinder un train pour lui permettre de traverser une région hostile et assurer à la légion étrangère des jonctions entre ses différents postes avancés.
Le rôle trouble de May Linh se confirme, celle-ci ayant pour projet de saboter le projet. La jeune fille s’accroche à ses convictions pour ne pas avoir pitié d’Amalie qui est emprisonnée. Amalie va rencontrer le chef des rebelles, Monsieur Vu, qui va vouloir l’engager pour espionner les mercenaires.
Pendant ce temps, Daguet installe tant bien que mal une ligne de défense dans un camp improvisé le long de la voie de chemin de fer, les soldats sont peu nombreux et l’attaque imminente.
Le combat va commencer et May-Linh va se rendre compte que son camp est encore plus exigeant par rapport à elle et qu’elle ne répond pas à leur attente. Il y a de nombreux morts de part et d’autres et l’issue du combat est incertaine même si elle semble mal barrée pour la légion mais c’était sans compter sur l’arrivée de la cavalerie : le retour du train blindé.
Rentrée dans la civilisation (la ville de Nah-Trang), Amalie ne sait plus quoi penser de son existence en Indochine où la violence est maintenant omniprésente…
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Basée sur des faits réels (en 1947), cette histoire illustre bien les conditions difficiles des militaires sur place mais aussi la résolution des résistants, prêts à tout pour faire du tort à l’occupant. Les quelques rares civils qui s’y trouvent, y perdent leurs valeurs. ..
Un scénario historique bien servi par un dessin qui traduit la moiteur du climat et les tensions liées au fait qu’il n’existe plus un moment de sécurité, La Rafale décrit aussi la vie d’hommes aux parcours divergents et mus par des idéaux parfois fort divergents. Ce qui les rassemble est peut-être de se retrouver dans un contexte où personne n’a le choix, les événements et leur instinct de survie leur dictant leur rôle.
Un thème original pour une bande dessinée dynamique par son action tout en préservant des nuances illustrant bien les intérêts de chacune des parties. A lire pour tous les amateurs d’un contexte historique pas trop éloigné, l’usage des trains blindés ne s’arrêtant qu’à la fin de la guerre d’Indochine (un bonus de huit pages développe cette réalité de l'époque).
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