The Goon représente pour moi mon premier attrait aux comics. C’est l’un de mes premiers achats impulsifs, celui que je devais posséder, même s’il m’a fallu du temps pour maîtriser les codes d’Eric Powell. Il reste aujourd’hui de loin mon dessinateur fétiche, talonné de près par Daniel Warren Johnson. Je préfère être franc avec vous dès le départ, je ne suis pas du tout objectif lorsque je parle de cet artiste… C’est entièrement assumé et j’y vois ici l’opportunité de partager ma passion pour ses œuvres, humblement à travers ces quelques lignes…

Il est de retour ! Mais cette fois-ci, le Goon fait partie d’une team et pas n’importe laquelle : composée de La Diabla, vengeresse mystérieuse dont la légende incertaine se murmure au fond des camions de passeurs ; Glenn Loomis, alias Atomic Rage, issu d’une expérience russe qui a mal tourné ; et pour finir, ses fidèles acolytes : Franck l’homme au caractère impossible et Roscoe, le loup-garou ado.

Ce nouveau groupe a un nom : Les Seigneurs de la misère ! Elle perdure à travers les temps et tente depuis des centaines d’années de contrer une entité maléfique légendaire qui refait surface régulièrement. Cette équipe pourrait aussi s’appeler Mission Suicide, tant cette guerre ancestrale fait des ravages dans ses troupes.

Malheureusement, nos sauveurs ne sont pas là délibérément. Un mystérieux hôte tire les ficelles afin de plier leurs volontés à la sienne… En appuyant sur les points faibles de chacun, il parvient à enrôler de forces ces singuliers personnages. Qui est-il et tiendra-t-il parole en cas de réussite de la mission ? Hormis la survie, voilà l’enjeu principal de cette mission périlleuse.

Revoici Eric Powell et sa touche si particulière. Mélangeant crayonnés détaillés et encrages radicaux, son style maitrisé et si reconnaissable est toujours un plaisir pour les yeux. L’artiste domine ses techniques et jongle avec elles pour apporter de la profondeur et du dynamisme à ses planches. Ce n’est jamais monotone ou chargé, appuyé par une palette de couleur qui lui est propre, l’ensemble est un régal ! C’est dans la lignée du reste de sa bibliographie, si vous êtes fan, vous l’avez déjà, si vous êtes curieux, rien ne vous empêche de commencer par ici et d’aller fouiner plus loin après coup. Pas besoin d’avoir les bases pour attaquer cette histoire.