Marqués
Scénariste : Brian Haberlin
Scénariste : David Hine
Dessinateur : Brian Haberlin
Dessinateur : Jay Anacleto
Coloriste : Geirrod Vandyke
Editeur: Delcourt
Après des années sans réelle menace occulte, Les Marqués - ces sorcières modernes recouvertes de tatouages qui sont autant de glyphes magiques - utilisent leurs pouvoirs de manière ludique et vivent comme des Rock Stars, jusqu'au jour où une nouvelle forme de magie hybride, terrifiante et destructrice, apparaît... Elles vont devoir assumer pleinement leur rôle de protecteurs de l'humanité.
Après Sonata dont vous pouvez découvrir la chronique sur cette page, le trio Brian/David/Geirrod nous revient avec une nouvelle histoire, cette fois sur base de magie et de femmes badass. Ils nous avaient déjà montré leur goût pour les personnages féminins avec un caractère bien trempé et ici ils s’en donnent à coeur joie!
La première chose qui frappe, c’est le style graphique de Brian Haberlin, il est certainement de la vieille école et sa maitrise des outils infographiques ne fait aucun doute, avec ce petit côté « oldschool ». Je dois dire que je suis beaucoup plus convaincu par sa technique utilisée au service de « Marqués » que dans « Sonata ». L’environnement urbain et rock-&-roll lui convient parfaitement! Ses inclusions de 3D ou de photos tramées donnent une ambiance particulière aux cases, c’était un des points qui m’avait chagriné lors de la lecture de leur précédent comics: cette ambiance très graphique mais figée. Ce côté immobile, on le retrouve ici aussi, cela fait partie de la touche de l’artiste mais ce n’est pas dérangeant en soit, cela ne nuit pas non plus à la qualité de lecture de l’ensemble. C’est juste figé. De ce fait, les scènes de combats sont lisibles et détaillées.
En ce qui concerne l’histoire, j’ai eu du mal à ne pas voir de parallèles avec de nombreuses références de films comme Captain America (le scientifique de l’époque fait furieusement pensé à Armin Zola), Indiana Jones dont la référence y est lâchée telle une moquerie. Mais qu’importe, de nouveau cela ne nuit pas à l’ensemble. Il y a tout de même pas mal de bonnes idées qui viennent contrebalancer cela. L’idée principale d’ailleurs, les magiciennes rock&Roll qui utilisent leur magie pour leur plaisir et par ennuis est une bonne base qui sert à bon escient le scénario.
C’est dans l’ensemble une belle découverte, le soucis du détail du dessinateur est souvent bluffant, l’histoire ne se traine pas et l’action est de la partie. Il faut juste accepté le style statique de l’artiste et cela devient alors une lecture bien agréable et trépidante.
Ici aussi, l’oeuvre est accompagnée d’une application qui permet de découvrir en réalité augmentée le travail du scénario, de l’encrage de certaines planches. Il y a même des effets magiques qui collent vraiment bien avec le sujet. Le lien se trouve à l’intérieur du livre. A voir!