Captain Ginger
Scénariste : Stuart Moore
Dessinateur : June Brigman
Editeur: Delcourt
Lorsque la race humaine s'est éteinte, les chats ont hérité de la Terre! Ou au moins d'un vaisseau spatial. Dorénavant, l'intrépide Capitaine Ginger lutte pour garder ses compagnons félins unis et envie au coeur d'un univers hostile - sans compter qu'il doit également protéger les membres de son équipage de leurs pires instincts félins.
J’avoue, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en choisissant Captain Ginger. L’histoire me paraissait intrigante et je me suis laissé tenter… Il faut dire aussi que le nom de Stuart Moore ne laisse pas indifférent dans l’univers du comics, rien que pour Civil War, il a tout mon respect.
Je ne connaissais pas June Brigman par contre, c’était pour moi ici une première approche de son travail.
Ce comics est le deuxième que les éditions Delcourt vont chercher chez Ahoy Comics, après « Autre terre » dont la chronique se trouve ici: https://www.generationbd.com/comics/5313-chronique-comics-l-autre-terre-1.html et qui m’avait plutôt emballé. Ce n’est malheureusement pas le cas ici, mais…
…Mais je garde toute confiance au flair des éditions Delcourt qui a su me surprendre plus d’une fois. Ce comics n’est pas fait pour moi mais il trouvera très certainement son public.
Chez les amoureux des chats tout d’abord, parce qu’il en est question bien évidemment et qu’ils sont plutôt bien caricaturés, avec leur instincts de jeu, ce côté roi du monde et toutes leurs manies si caractéristiques.
Chez les adeptes des aventures spatiales aussi, qui ne sont pas allergiques aux poils de chat bien évidemment. L’histoire respecte parfaitement les ficelles du genre: menaces extra-terrestres, errance dans le vide spatiale, voyages en hyper-drive, survie… tout y est, à la sauce féline bien évidemment!
Ensuite chez les amateurs de comics différents, pas insensibles à l’humour décalé qui s’écoule tout au long de la lecture de cet ovni. Les références aux chats permettent effectivement d’amener certaines situation à l’absurde, le livre est d’ailleurs posé sur une base qui se veut plutôt légère et pas du tout sérieuse, tout en étant bien construite et réfléchie.
De nouveau, je ne me suis pas senti dans la peau du lecteur cible mais ce livre n’est pas pour autant dénué d’intérêt. Le dessin est quand à lui très old school et amène cette histoire dans un style assez ‘70s. Je ne sais pas si c’est voulu ou si c’est la patte de June Brigman… Celle-ci évoluant depuis pas mal d’année dans l’univers des comics, elle a forcément un bagage différent des nouveaux dessinateurs et dans un certain sens, cela amène pas mal de fraicheur. La couleur de Véronique Gandini ne jure pas avec ce style graphique, que du contraire, on est ici face à une oeuvre très homogène et grand public, ceci n’étant pas une critique.
Au final, il parait clair que Stuart prend le temps d’amener son histoire au travers de ce premier tome et qu’il a encore pas mal de chose à raconter. On sent aussi que tous sont passionnés (ou dominés? ) par les chats et qu’il y a clairement ici une volonté de se faire plaisir en racontant les aventures des chats évolués de l’espace. Et après tout, pourquoi pas? Il vous reste à vous faire votre propre idée sur la question!