Unkillables
Scénariste : Tom Taylor
Dessinateur : Karl Mostert
Editeur: Urban Comics
Les héros se retrouvent décontenancés et peinent à se réunir pour contrer cette épidémie. De leur côté, les super-criminels sont également dépassés et le jeu de la survie du plus fort commence au sein de cette communauté où tous les coups sont permis !
À l’instar de Clint Eastwood et de ses films « mémoires de nos pères » et « lettre d’Iwo Jima » où il explore les deux côtés d’une même guerre, Dceased Unkillables nous dévoile le combat que mènent les méchants contre le virus créé par Darkseid à base de l’équation d’anti-vie et de l’ADN du pisteur noir.
Tout commence avec Deathstoke qui n’a pas pour habitude que les gens fuient autre chose que lui-même. Très vite il comprend qu’il est en danger, peut-être un peu tard. Sauf que le super-méchant est… différent.
Red Hook vient ensuite, sans être du côté des vilains qu’il combat, ses méthodes l’ont souvent mis face à Batman. Ironie du sort, il se retrouve aux commandes de la Batcave après avoir découvert le massacre qui s’y est déroulé. S’engage alors une mission de sauvetage pour tous les membres de la Bat-famille au nombre de…deux. Sur sa route il croisera l’inspecteur Gordon accompagné de Cassandra Cain. Gordon va devoir jongler entre l’annonce de la perte de sa fille et l’instinct de survie qui va lui être imposé par la découverte d’un groupe d’orphelins en proie aux zombies.
Voici en substance la trame de ce deuxième volet de Dceased. Un groupe de super-vilains va se retrouver à collaborer avec leurs ennemis et un équilibre qui est nécessaire si tout le monde veut survivre! Et les concessions devront se faire des deux côtés, chacun doit faire profiter de sa force au groupe. Et pour compliquer la donne, des super-zombies viennent relancer les dés de la survie au moment où on s’y attend le moins!
Ce tome est plus humoristique que le précédent. Le dessin se veut aussi plus léger et colle parfaitement à ce ton assez rigolard. Ce n’est pas dérangeant et cela offre une rupture entre les deux volumes qui coïncide peut-être avec l’état d’esprit des méchants en général. Peut-être faut-il y voir une pression pour les superhéros et les milliers de vies qu’ils ont à sauver, contrairement aux vilains qui ne pensent qu’à leur peau…
Plusieurs familles sont mis en exergue, tel que Ravager et son père Slade ou encore Lady Shiva et sa fille Cassandra Cain, ce qui permet à Tom Taylor de jouer avec ces liens qui pourraient mettre en danger le groupe complet. Les tensions familiales mettront-elles à mal la survie du groupe?
Comme pour le premier tome, la force de certains membres du groupe devient une menace extrême si elle est retournée contre eux par l’équation d’anti-vie. Cela devient alors très vite une chute de domino ingérable et mortel! On pourrait alors voir jaillir des actes de bravoure d’un groupe dont personne n’aurait misé un centime.
C’est au final un très chouette comics qui vient contre-balancer la noirceur du premier tout en amenant d’autres intrigues dans la balance. L’occasion aussi de voir se débattre des vilains moins connus ou peut-être oubliés pour certains. Un bon moment de lecture qui se veut accessible et plus léger que voudrait le faire croire sa magnifique et sombre couverture!