Un nouveau label de comics américain, voilà qui est intéressant!
Delcourt Comics a du flair, j’en suis convaincu depuis longtemps, il suffit juste de regarder l’étendue de sa sélection: Hellboy, Walking Dead, Monstress, Redneck, The Goon, Kill or be killed et j’en passe, beaucoup!
J’ai eu le plaisir d’en chroniquer quelques uns et l’année 2019 fût même une « année Delcourt » pour nos fidèles lecteurs au vu du classement qui vient de paraitre en ce début d’année à voir ici.

Delcourt a du flair et cela m’a encore été confirmé à la lecture de cette nouvelle série « l’Autre Terre » parue aux USA sous le label Ahoy Comics, nouvel acteur dans le monde très sélect des comics qui va devoir jouer des coudes avec les gros en place. Leur volonté est de se démarquer par la qualité des oeuvres proposées, j’ai hâte de voir leur catalogue s’étoffer!

Pourtant j’ai commencé par avoir peur, très peur! Qu’est-ce que c’est que ce comics sur-fait, sur-joué??? L’homme libellule? Vraiment?!? Et si c’était fait exprès?
Oui ok, j’ai marché, je me suis fait avoir, comme un bleu.

Nous avons donc deux mondes: la terre « alpha » édulcorée, naïve: les méchants ont des codes qu’ils respectent scrupuleusement, ne sont pas si méchant que ça finalement et quand ils prennent des baffes, c’est plein de couleurs avec de grandes lettres à l’ancienne. L’intrigue est lisse comme le mollet d’un coureur cycliste en plein tour des flandres et franchement, c’est chiant.
De l’autre côté, en terre « Oméga », c’est (évidemment) l’inverse, notre héros est plus proche de l’anti-héros, n’est aimé de personne et encore moins de la police. Les méchants et les héros ont du sang sur les mains et la ville entière est teintée de peur.

Ce qui est génial, c’est ce contraste, qui est un peu attendu mais qui se mélange d’une façon surprenante et non expliquée dans ce premier tome. Cela se passe en pleine bagarre sans que personne ne comprennent vraiment grand chose. Me voilà rassuré, ce supposé nanar n’était qu’une introduction à l’histoire, excellent! Parce qu’évidemment, si « l’homme libellule » arrive en terre Oméga avec toute sa superbe et ses bonnes manières, ça fait vite des taches de couleurs sur les murs sombres de la ville. Et inversement, quand Drangonfly arrive sur la Terre Alpha, c'est avec toute la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Fort heureusement, l’intrigue ne se limite pas à cela, ce serait amusant un moment mais certainement vite ennuyant. Cependant, difficile d’en savoir plus puisque que ce recueil s’arrête tout de suite après la divulgation d’un élément charnière qui remettra pas mal de choses en question soyez-en sûr. Depuis le départ, on sent qu’une intrigue de fond s’immisce dans le scénario sans que l’on ne sache vraiment à quoi s’attendre.

Delcourt a du flair. J’ai hâte d’avoir le deuxième tome en main, surtout qu’en flânant sur la page d’Ahoy Comics, j’ai pu y voir de nouveaux personnages qui risque de pimenter encore plus cette histoire. A suivre avec grand intérêt !