Mon avis:

Le punk est mort, vive Tank girl!
Je considère pleinement cette héroïne comme l’héritière d’une période révolue où tout n’était qu’anarchie et provocation.
Il y a rapidement quelques réflexions qui peuvent surgir à la lecture de cet ouvrage:
- Tank Girl, c'est sans queue ni tête non? « ON S’EN FOUT!!! »
- Ça part pas un peu dans tout les sens ce truc? « ON S’EN FOUT!!! »
- Mais c’est naïf tout de même, non? « Allez, tous avec moi! ON S’EN FOUT!!! »
- En gros elle gagne toujours à la fin quoi… « ON S’EN FOUT!!! »
- J’ai pas vraiment compris l’histoire en fait.. (Allez! Tous en coeur!)

Parce que voilà, c’est ça l’esprit Tank Girl, c’est une grosse partie de rigolade entre potes à l’humour un peu gras que sont Alan Martin (au scénario) et Jamie Hewlett (au dessin). Une oeuvre réactionnaire née en Angleterre en 1988, avec un bon gros relent de punk. Avec cette base, il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature pompeuse et ennuyeuse.

Ici à côté d’Alan, créateur de l’héroïne, c’est Brett Parson qui a la lourde charge de reprendre l’oeuvre de Jamie et il faut dire que cela ne l’intimide pas du tout. Il nous livre là un dessin à la fanzine pure jus, assez bien senti je dois dire et qui a le mérite de coller parfaitement avec le sujet. On a l’impression de tenir un comics strip d’époque, c’est plutôt sympa.

Après voilà, on aime ou on n’aime pas, y’a pas vraiment de milieu. Moi je lis ça avec un brin de nostalgie, la sortie du film en 95’ (pas très bon, ok) était au beau milieu de mon adolescence (si je vous dis que je chausse du 46, vous devriez plus ou moins deviner mon âge), Tank Girl c’était le truc cool, décalé et trash à lire, entre autre. Soupir…

Après, si vous êtes amateurs de beaux dessins à l’américaine (Brett vient du Massachusetts), jetez-y un oeil curieux, il y a de belles choses à voir à l’intérieur!

Et si vraiment vous n’aimez pas, bin vous savez quoi? ON S’EN FOUT!!!