Janski Beeeats
Scénariste : Janski
Dessinateur : Janski
Editeur: Delcourt
Au XXIIe siècle, la terre est contaminée par un dangereux virus : la peste violette qui transforme la population en mutants cannibales. Seule la mégalopole de Tower City résiste encore à la pandémie.
Janski est né avec le virus sur le visage, il a le pouvoir de le contrôler à condition qu’il ait de la musique dans les oreilles. Son but est de devenir une rock star à Tower city, et de témoigner de son extraordinaire capacité à vaincre la peste violette. Mais il désire surtout se faire accepter parmi les êtres humains et retrouver sa seule amie : Doloréanne.
Mon avis:
Ok, je vais jouer carte sur table, ce n’est pas un album que j’ai choisi de chroniquer mais un de ces albums reçus de l’attaché de presse de Delcourt que j’ai décidé de découvrir, avec un peu de réticence je l’avoue. Je ne savais donc pas dans quoi je mettais les pieds et j’aurais dû être mieux préparé à cette expérience!
Alors on va briser le suspens directement, amateurs de grande littérature, amateurs de BD classiques et académiques, amateurs de comics conventionnels, passez votre chemin, cette lecture risque de vous donner un mal de tête bourdonnant.
Voilà, maintenant que nous sommes entre lecteurs avertis (ados de préférence), on peut rentrer dans le vif du sujet. Ce n’est pas un chef-d’oeuvre, soyons clair, ce n’est pas non plus un comics en soit, c’est.. un peu plus.
Edité sous le label « Une case en moins » (le ton est donné), celui-ci veut donner à des artistes polyvalents, non-issus de la scène BD l’opportunité de s’essayer à ce média. Choisis par Davy Mourier, musiciens, comédiens, humoristes et autres seront associés à des dessinateurs pour sortir des albums conjuguant humour, dépression et tendresse pour citer celui-ci.
Cette fois-ci son choix s’est porté sur Janski Beeeats, musicien électro, touche-à-tout accompagné de son univers musical, vidéo et graphique. C’est un artiste pour le moins prolifique, ayant son propre univers qu’il a retranscrit lui-même dans cet album. Oui, le monsieur dessine aussi. Dort-il? Cela est moins certain…
Janski voulait apparemment retranscrire au mieux les tréfonds tortueux de son cerveau et a donc eu la bonne idée d’utiliser l’application « Delcourt Soleil + » qui vous permet de scanner certaines pages pour accompagner votre lecture de morceaux de musique composés spécialement pour le comics, rien que ça!
Côté musique, on est sur du Dubstep à la Skrillex, donc attention au niveau sonore dans le casque, ça déménage! Vous ne connaissez ni le style ni Skriquoi?!? Faites une recherche sur le web mais n’oubliez pas votre casque de sécurité, vous voilà prévenu une fois de plus ; )
Je m’étends, je m’étale mais ce livre m’a finalement surpris et en bien! Rien que pour l’apport de Jean-Sébastien Vermalle alias Janski et de son univers sous acide. L’homme fait aussi de l’animation pour ses clips et franchement, ça vaut le coup d’oeil! Ça s’adresse aux ados et adulescents, en-dessous cela devient critique, quelques scènes osées ne devraient pas rayer l’innocence de nos chers petits lecteurs… Un avertissement de plus.
Je referme donc ce comics surpris, agréablement surpris. Non pas par une lecture de très haut vol, bien que le rythme soit plutôt bien mené. Mais par la richesse d’un univers que je ne connaissais pas, qui n’est pas ma tasse de thé personnellement mais que je suis heureux d’avoir pu découvrir. Faites-vous votre avis!