Hillbilly
Dessinateur : Eric Powell
Scénariste : Eric Powell
Coloriste : Eric Powell
Editeur: Delcourt
Eric Powell revient avec ce récit intemporel de dark fantasy, mettant en scène des péquenauds des Appalaches, des sorcières, des créatures magiques et un aveugle plutôt… clairvoyant.
Rondel est un vagabond aveugle qui, en réalité, comprend et voit le monde bien mieux que le commun des mortels. Solitaire et armé d’un hachoir géant, il est finalement plus à l’aise auprès des créatures magiques et des sorcières. Rondel est même devenu un héros de folklore pour ceux qui errent à l’orée du monde des rêves. Mais Rondel est également bien plus que cela…
Ok mais l’histoire dans tout ça? Et bien elle n’est pas en reste. L’auteur tient sa promesse de contes dans cette région proche des monts Appalaches et nous livre des récits plutôt brefs, parfaitement résumés sans prendre trop de raccourcis cependant. C’est court, très court peut-être mais cela fonctionne bien. C’est certainement une autre force de Powell: être capable en cinq pages d’amener son univers, nous embarquer dedans et finalement nous raconter un bref moment de vie de son héros.
Le livre est en plus accompagné d’une galerie de croquis, que personnellement je me suis fais une joie de découvrir, tellement son coup de crayon est tranché et précis, dès les premières esquisses. Powell en profite aussi pour nous dévoiler un peu l’arrière du décor, nous livrant même une erreur survenue en couverture du chapitre 4*, nous expliquant pourquoi ce genre d’oubli peut arriver. Passionnant et sincère, cela colle bien au caractère du dessinateur.
Cerise sur le gâteau, les tomes 2 et 3 sont promis pour cette année encore. Il ne faudra donc pas attendre trop longtemps avant d’avoir entre les mains la suite de ce dark Fantasy à la sauce plouc. Hourra!
Si il fallait émettre une critique? Bien que cela n’en soit pas une pour moi, on retrouve un peu de l’univers de « The Goon » dans cette oeuvre. Mais c’est sa marque de fabrique et c’est pour cela que l’on achète un Eric Powell.
C’est donc heureux d’avoir pu faire un bout de chemin avec Hillbilly et Lucille (tiens donc), son ours au caractère bien trempé (pas un morceau de bois barbelé, non), que je referme ce livre. Presque 7 ans que the Goon est terminé et c’était avec une certaine impatience mal dissimulée que j’attendais ce comics.
Je n’ai pas été déçu! Merci Mr Powell!
*L’histoire ayant été raccourcie, l’arme de Rondel n’a finalement pas été changée, contrairement à la couverture. Powell nous explique qu’il peut se passer des mois entre la création des pages et celle de la couverture.