Bad Ass Jack Goes to Hell
Scénariste : Herik Hanna
Dessinateur : Redec
Coloriste : Redec
Editeur: Delcourt
Dans le troisième tome de la série, Who’s the Boss ?, Jack Parks, plus connu sous le nom de Dead End, meurt. Comme tous les super-méchants, il rejoint rapidement l’enfer… mais il n’a pas l’intention de s’éterniser ! Jack Parks est mort, abattu dans une ruelle de San Francisco. En guise de lumière au bout du tunnel, ce sont des mains décharnées qui viennent le chercher et l’entraînent jusqu’aux tréfonds de l’enfer.
Là, dans la salle d’attente des services administratifs infernaux, il attend son châtiment. Mais après avoir été informé des festivités à venir, Jack décide de ne pas traîner dans le coin et s’échappe dans l’immensité du désert infernal…
Mon avis:
Avec cette aventure au milieu des enfers, Herik se fait plaisir et se permet tout!
Être dans les abîmes repousse les frontières (si il y en avait encore) du joyeux bordel qu’il se fait une joie de nous raconter!
C’est d’une tentative d‘évasion dont il est question, Jack n’étant pas résigné à finir dans le tourment éternel, évidemment. L’enfer et le paradis sont ici vus comme des mondes hiérarchisés, à l’instar de notre monde. C’est l’occasion pour Hanna de lâcher quelques critiques bien senties envers l’être humain et sa capacité d’auto-destruction.
Bien entendu, Jack ne suit pas les chemins bien tracés et se retrouve dans des situations scabreuses, tantôt face à un clown triste conducteur de train touristique tantôt face à des monstres plus vilains les uns que les autres. Il s’en sort avec brio et avec une facilité déconcertante.
C’est d’ailleurs peut-être ça le problème dans ce comics. Jamais au grand jamais l’on ne doutera de la finalité de l’histoire: tout est trop facile, trop vite à portée de main. Pas une seule fois l’on ne craint pour la vie de notre anti-héros.
Le dessin lissé et propre de Redec conforte ce sentiment rassurant à la lecture.
C’est une ligne que j’aime beaucoup ceci dit.
Est-ce pour autant un mauvais comics? Non, clairement pas! Il se lit avec plaisir et amusement, nous amenant à espérer encore plus de « grand n’importe quoi ».
Pourquoi pas finalement? D’autres super vilains en cagoules rouge et noires se le permettent tout autant…
C’est donc un comics un peu à contre courant, qu’il faut lire avec légèreté en acceptant l’histoire telle qu’elle nous est contée. C’est alors un bon moment passé en compagnie de Jack et de ses acolytes improvisés pour l’occasion!
Si vous en êtes à ce tome-ci, il est certain que vous êtes conquis par le personnage et son univers. Donc foncez, bien que je sois sûr que c’est déjà fait... ; )