BD Classic

Lorsqu’ils débarquent enfin sur Drenn, les conditions annoncées aux réfugiés avant leur voyage sont bien différentes : augmentation de la période de travail pour payer le voyage au clan des cimes, labeur difficile, brutalités… sont le quotidien des réfugiés. Ils doivent extraire la graisse de permapodes afin de pouvoir fabriquer des médicaments de contrebande. Mais le suc secrété par ces animaux est toxique et mortel après plusieurs mois d’exposition, et notre humaine moins endurcie que les autres races en subi directement les morsures et les effets…

Mon avis

Premier tome du spin-off de la série Orbital, j’ai hésité à prendre cet album car je n’ai pas tout lu la série principale… mais je n’ai absolument pas regretté mon choix ! Un superbe album qui se lit d’une traite et nous plonge dans le monde orbital des cartels et de la pègre intergalactique.

On ne s’y trompe pas, la couverture est bien entendu dans l’univers de la série mère dont elle est dérivée, mais ce tome se lit sans aucun prérequis. Tout au plus y a-t-il allusion à Orbital, office diplomatique intermondial ou « station stellaire de luxe pour politiques planqués » 😊

Bien entendu, on ne pourra s’empêcher de faire le parallèle avec Sillage puisqu’ici aussi une humaine (la sœur de Caleb, héros d’Orbital) est la protagoniste de l’histoire. Seule au milieu des autres races, et dernière arrivée dans la Fédération, c’est comme Navis… mais les similitudes s’arrêtent là. Beaucoup d’actions, de nombreuses races issues des 4 coins de l’univers (déjà croisées dans Orbital) et des animaux méconnus tels les permapodes dont on va récolter la graisse servant à la fabrication de médicaments de contrebande… Au travers des clandestins arrivant sur une nouvelle planète annoncée comme une terre promise, c’est la problématique des réfugiés qui est abordée dans cet épisode.

Le magnifique dessin d’Eric Chabbert (Shadow Banking, Guerres d’Albert Einstein,…) nous emmène pleinement dans ce nouvel univers space-opera créé par Sylvain Runberg. Superbes ambiances avec vaisseaux spatiaux, stations orbitales, mais aussi les plans rapprochés des personnages… Inspiré du trait de Serge Pellé (co-créateur de la série-mère), il a pu s’en détacher et prendre ses marques pour notre plus grand plaisir de lecteur.

C’est également lui qui se charge de la mise en couleurs et le résultat est de toute beauté !

8 albums de Orbital en 13 ans, peut-être ce spin-off est -il aussi demandé par l’éditeur pour augmenter la fréquence de parutions dans cet univers ?

Quoiqu’il en soit, pour les amateurs de science-fiction, un album d’une nouvelle série à suivre impérativement et pour lequel je donne un coup de cœur !

Maroulf