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Chronique BD: L'or des Belges # 1

L'or des Belges

Série: L'or des Belges, Tome 1
Dessinateur : Stéphane Brangier
Coloriste : Stéphane Brangier
Scénariste : Pierre Boisserie
Scénariste : Philippe Guillaume
Editeur: Dargaud

Lorsqu’en novembre 1939, le canon de la poudre est en train de pointer le bout de son nez (deux mois auparavant, la France et la Grande-Bretagne ont déclaré la guerre à l’Allemagne), la Belgique « sent l’oignon » et décide de mettre deux tiers de ses réserves d’or (600 tonnes quand même) à l’abri de son voisin obséquieux en les confiant à des pays amis tels que l’Angleterre, les États-Unis et le Canada…
Restent quand même 198 tonnes de lingots qui sont dirigées vers le sud-ouest de la France, mais la percée allemande étant particulièrement rapide, il convient de mettre ce trésor le plus loin possible de l’occupant, les tonnes d’or partent donc en bateau pour Dakar.
S’en suit alors un jeu de cache-cache poursuite entre les Allemands, mais aussi les Français et les Anglais. Le général de Gaulle se verrait bien s’emparer de cet or pour organiser sa résistance française… Bref, beaucoup de monde semble convoiter cet or belge alors que ces derniers sont bien démunis pour le protéger…



Basé sur une réalité historique, mais agrémenté d’une liberté scénaristique, l’épisode de l’or des Belges est quelque chose de très peu connu, y compris en Belgique où cet incident ne fait pas partie des cours d’histoire…

Le livre fait la part belle aux différents enjeux que cet or représente pour tout un chacun (il permettrait aussi le financement d’armes allemandes), mais aussi la désorganisation de chacun pour tenter de s’en emparer. Il met également en valeur la manière dont cet enjeu est pris en compte dans la France libre et occupée…



Le dessin de Stéphane Brangier ajoute une petite dimension surréaliste à ce qui pourrait paraître être une fable dont les Belges sont finalement les premières victimes. Les tomes suivants permettront de savoir si c’est réellement le cas.

C’est donc une histoire plutôt divertissante et non dénuée d’intérêt historique que nous proposent Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, cela a le mérite d’apporter une approche originale par rapport au contexte de guerre en bande dessinée, celui-ci faisant souvent l’objet d’un focus sur des faits de combats ou de résistance…

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