Sa majesté mon chat
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Anna Talaï
Editeur: Kennes
Mon avis
Desberg chez Kennes ? Que voilà à priori un album prometteur. Le scénariste à qui l’on doit déjà des succès tels IR$, Cassio, Empire USA, Scorpion… se lance chez Kennes avec un album plutôt jeunesse et original.
Certes ce n’est pas le premier à travailler avec l’éditeur de Marcinelle (citons par exemple Dany, Crisse, Gihef et Lapone, Dan Verlinden, Pellejero, Zidrou ou encore Grenson), mais c’est un signe que l’éditeur belge séduit les auteurs par son travail et sa qualité.
Desberg n’est pas non plus le premier à traiter des chats (« Faut pas Poussy » de Peyo, « Le chat qui n’aimait pas les croquettes » d’Odrade, « Putain de Chat » de Lapuss, ou « Chi, une vie de chat » de Kanata Konami) et lui-même avait déjà travaillé sur le sujet avec Billy the Cat de Colman, Marco puis Peral.
Mais cette fois, Desberg s’associe avec Anna Talaï, jeune illustratrice sortie de l’école Emile Cohl d’où sont déjà issus notamment Olivier Berlion (Tony Corso), Delep (Château des animaux), Chloé Cruchaudet (Mauvais genre), Alexis Dormal (Pico Bogue), Jaouen Salaün (Elecboy), Michaël Sanlavill (Lastman)…
Bref, cette jeune dessinatrice est prometteuse ! Son dessin du mistigri est superbe dans ses mimiques, tantôt fâché, content, ou effrayé, et la jolie mise en couleur dans les tons pastels convient à merveille à son trait. Le parti pris est de montrer la scène vue du point de vue de Minou, càd qu’on ne voit jamais les visages de son maître ou de son amie.
L’histoire est découpée en quatre chapitres, avec le premier qui démarre sur les chapeaux de roues et plutôt humoristique avec l’arrivée de l’amie de Jean ; puis se disperse un peu dans les deux chapitres suivants pour s’achever avec un joli rebondissement final.
Un album qui plaira aux amateurs de chat.
Maroulf