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Chronique BD: Tours de Bois-Maury # 16

glenat

L'homme à la hache

Série: Tours de Bois-Maury, Tome 16
Dessinateur : Hermann
Scénariste : Hermann
Editeur: Glénat
L’histoire
Aymar de Bois-Maury est hébergé chez le seigneur Baudran mais au petit matin, ce dernier s’étonne de ne pas le voir et demande à son écuyer Olivier d’aller le chercher. Le fief voisin est l’ancien château du chevalier Aymar et il n’a pu s’empêcher de partir sur ses anciennes terres, accompagné d’un guide nommé Lubin. Mais ils se font surprendre par Ulrich, l’homme à la hache qui sert fidèlement le seigneur voisin. Tandis que Lubin en perd sa tête, le chevalier Aymar ne doit son salut provisoire qu’en sautant dans le vide au-dessus de la falaise.
Le lendemain, Ulrich revient au point de chute et est très étonné de ne pas trouver le corps d’Aymar ; c’est que ce dernier, fort blessé dans sa chute amortie partiellement par des branches, a été caché par un de ses anciens amis qui va le soigner avec les gueux.



Mon avis

Malgré son âge, Hermann reste en grande forme et continue chaque année à sortir au moins un album de bande dessinée. Tous comme Lambil, il fait partie de ces auteurs qui ne peuvent se résoudre à raccrocher leurs pinceaux, pour la plus grande joie des lecteurs ! Mais tandis que Lambil nous régale chaque année d’un nouvel épisode des Tuniques bleues, Hermann alterne avec sa série phare « Jeremiah », « Duke », des one-shot et maintenant « Tours de Bois-Maury ».

Entamée en 1984, Hermann mène la série seul durant 11 épisodes jusqu’en 1998, de front avec Jeremiah. Son fils Yves H le rejoint ensuite dès 2001 pour 4 tomes dont le dernier date déjà de 2012 !

Mais il faut croire que le chevalier Aymar manquait à Hermann qui nous offre près de 10 ans plus tard un (ultime ?) épisode avec cet homme à la hache.



Comme à son, habitude, Hermann a l’art de dessiner des tronches terribles, en témoigne encore cette gueule cassée d’homme à la hache ! Il nous dépeint la vie moyenâgeuse avec force et cruauté, sans cacher la rudeur, la crasse et la férocité parfois, car la violence est bien présente ! L’époque est terrible, et entre les pauvres gueux et paysans et les riches seigneurs, les tensions sont réelles et bien souvent c’est la loi du plus fort qui prévaut.

Hermann est toujours à l’aise dans son dessin et ses couleurs, il distille des ambiances plutôt sombres dans cette histoire qui se situe aux environ du tome 5 du premier cycle (pas celui scénarisé ensuite par son fils Yves H). Messire Aymar de Bois-Maury ne se détourne pas de son objectif final, reconquérir ses terres et son château, même si les chemins pour y parvenir sont parsemés d’embûches ! C’est finalement l’un des rares qui semble garder une certaine humanité et certaines valeurs…

Bande annonce

A signaler : une édition grand format avec une couverture alternative.

Maroulf

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