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Chronique BD: Madeleine, Résistante # 1

La rose dégoupillée

Série: Madeleine, Résistante, Tome 1
Scénariste : Jean-David Morvan
Scénariste : Madeleine Riffaud
Dessinateur : Dominique Bertail
Editeur: Dupuis

Fille d’un couple d’instituteurs dans la région de la Somme, Madeleine va découvrir dès l’âge de six ans (en 1936) les dégâts de la guerre, lorsqu’un groupe de copains avec qui elle jouait juste précédemment explosera avec un ancien obus qu’ils avaient retrouvé.
Quatre ans plus tard, la guerre de 40 la rattrape et la famille se retrouve sur le chemin de l’exil et Madeleine échappe de nouveau de peu à la mort lorsque des avions bombardent les civiles qui fuient…
Madeleine assiste à l’occupation allemande à Amiens et déjà mûrit son envie d’entrer dans la résistance.
Contractant la tuberculose, Madeleine doit suivre une cure dans un sanatorium près de Grenoble. C’est là qu’elle y fait la connaissance de Marcel Gagliardi, le fils d’un ami de son père. Une relation amoureuse va naître et Madeleine va décider de s’établir avec lui à Paris, mettant ses parents devant le fait accompli…
A Paris, Madeleine va s’investir progressivement dans la résistance, d’abord en faisant le coursier puis en prenant des contacts pour des missions plus conséquentes.



Qui plus est, la vie de Madeleine Riffaud ne semble pas s’être arrêtée à la guerre de 401-45, étant donné qu’elle est partie également vers le Viêtnam (à découvrir dans le ou les tomes suivants). Pour cela, il a fallu d’abord convaincre Madeleine Riffaud de bien vouloir collaborer à une BD, ce qui n’était pas si évident au départ.

Gageons que cette femme au caractère si trempé a pu se laisser complètement convaincre par la complicité qui s’est établie avec le scénariste (Jean-David Morvan) et ensuite le dessinateur : Dominique Bertail.



Tout ceci donne au récit un sentiment d’authenticité et de vécu, bien servi par une qualité graphique et réaliste qui renforce ce sentiment… Le document de presse ne précise pas si cette histoire sera en deux ou trois tomes (Aire Libre sauf erreur de ma part n’a jamais dépassé les trois tomes sauf peut-être pour « SOS Bonheur «  qui est un cas un peu particulier) mais c’est clair que l’on a envie de suivre ce parcours de vie peu commun…

Je profite de cette chronique pour le fan de bande dessinée (et de la collection Aire Libre de chez Dupuis comme moi) pour attirer votre attention sur la publication de cahiers qui sont édités avant la publication de l’album. J’ai pu prendre connaissance du cahier numéro 3 (hé oui, il y en a plusieurs) qui m’a permis de découvrir une partie du récit en avant-première. Mais l’intérêt principal est qu’il comprend des crayonnés mettant en valeur le dessin de Bertail mais aussi des éléments relatifs à la genèse du livre ; ce qui en renforce l’intérêt ! Donc, pour ceux qui ont la passion du détail, n’hésitez pas à vous pencher sur cette possibilité mise en place par Dupuis pour cette collection (c’est relativement récent) !

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