Un pistolero, tu seras
Dessinateur : Hermann
Coloriste : Hermann
Scénariste : Yves H.
Editeur: Le Lombard
Déjà le tome 5 pour la série Duke imaginée par le père et le fils. J’avoue que j’avais été déçu par les premières collaborations entre Hermann et son fils Yves, mais je trouve que la série Duke ne fait que se bonifier au fil du temps au point qu’elle vient presque à dépasser à mon sens la série Comanche pour laquelle j’ai d’ailleurs une profonde affection pour avoir agrémenté les lectures de mon enfance.
L’intrigue devient plus complexe et le caractère désabusé de Hermann (père) sur l’homme et la société en général (qu’on retrouve déjà dans les Jeremiah) est bien présent. Le style propre au dessinateur procure toujours un plaisir égal à la lecture (Hermann plus de 80 ans quand même, mais le temps n’a pas de prise sur son dessin). Les feed-back sur le passé de Duke à l’orphelinat apportent une nouvelle dimension au personnage.
Pour comprendre cet album, il est conseillé de lire les tome 3 et 4, mais tant que vous y êtes, ne vous privez pas de découvrir les deux premiers tomes, car je trouve que c’est la densité est apportée par la lecture globale de tous les épisodes.
Le genre du western est un style qui est revenu récemment à la mode avec de multiples séries (et one-shot) de qualité, comme Le réveil du tigre paru chez Dupuis (Aire libre) et chroniqué tout récemment. Duke trouve tout à fait sa place dans cette catégorie qui donne une nouvelle jeunesse au genre. Je mettrais même une mention spéciale à la couverture de ce tome 5 que je trouve personnellement la plus réussie depuis le début de la série ! Souhaitons longue vie à Hermann et la poursuite d’une bonne inspiration de son fils pour nous permettre de profiter de la suite de cette saga très distrayante à la lecture !