La cage aux cons
Scénariste : Matthieu Angotti
Dessinateur : Robin Recht
Editeur: Delcourt
C’est l’histoire d’un mec qui ne veut pas d’histoire mais comme sa femme Karine est plutôt vénale et qu’elle lui joue le grand jeu lorsqu’il ramène de l’oseille à la maison, la tentation est grande d’en prendre au con qui en a visiblement de trop…
Repéré dans un café, l’affaire semble simple : suivre le con mort bourré, le cambrioler et il ne reste plus ensuite qu’à profiter de la gaudriole avec Karine.
Mais tout ne se déroule pas comme prévu, le con surprend le mec et le séquestre chez lui, il est logé et nourri mais doit en contre-partie faire quelques petites tâches ménagères comme, par exemple, enterrer le cadavre du séquestré précédent dans la cave… C’est là qu’il se rend compte que le con a séquestré beaucoup de monde en regard du nombre de cadavres dans cette cave…
Le mec va essayer de la jouer fine avec ce con qui semble finalement beaucoup plus fin et cultivé que prévu mais aussi plus poli et attentionné. Il n’empêche que cela va être compliqué de ne pas être un macchabée supplémentaire au fond de la cave…
Belle surprise que cette cage aux cons qui n’est pas dans faire penser au dîner de cons dont le con n’est peut-être finalement pas celui qu’on pense. Avec un humour décalé, cette adaptation du roman « Le jardin du bossu » de Franz Bartelt se révèle très distrayant à la lecture, il pourrait faire l’objet d’une adaptation théâtrale vu que la majorité de l’histoire se déroule dans un huis-clos.
Les stéréotypes sont un peu inversés dans le sens où la victime semble finalement moins futée que son agresseur, on pourrait même dire qu’elle l’a un peu cherché ! Le dénouement est plutôt surprenant…
Au final, cela donne une histoire plutôt rythmée et originale, servie par un dessin agréable à l’œil et soigné, une atmosphère de polar à la fois inquiétante et légère et surtout, une morale bien profonde : il ne faut jamais sous-estimer les cons !