BD Classic

Lorsqu’un pur Breton vient assister au baptême de son petit fils Pierre selon les traditions du Briançon d’où est originaire la mère, cela crée des étincelles culturelles. 17 ans plus tard, Pierre (alias Pierig, version bretonne), est en révolte par rapport à ses parents et en quête de son identité, il veut partir en mobylette avec son grand-père, Gilbert Chapot, à la recherche de ses racines en se basant sur un carnet de notes rédigé par ce dernier. Au cours de ce périple quelque peu mouvementé voire arrosé, le lien entre le grand-père et le petit-fils va se resserrer jusqu’au moment où Pierre va se rendre compte que son grand-père lui cache des choses par rapport à son arrière-grand-père et c’est le clash… Le moment sera venu alors pour Gilbert de dire la vérité car, même si elle ne fait pas plaisir à dire, ce sera la seule manière pour lui de renouer avec son petit-fils…

L’éditeur Grandangle semble apprécier ces histoires où le caractère humain dans sa relation à l’autre est bien ancré. Beaucoup de ces albums nous ramènent au rappel de la qualité essentielle de ces relations pour         aboutir à une vie sereine et épanouie…

Phare ouest rejoint cette belle dynamique de décrire des histoires simples qui nous redonnent confiance en le genre humain. Les non-dits, les secrets de famille et les blessures intérieures  finissent toujours par ressortir mais pour qu’elles ressortent, il faut une relation de complicité et de bienveillance.

Le fait d’effectuer un retour dans le passé pour un grand-père qui sent probablement la fin de sa vie approcher remue des souvenirs tendres mais aussi des vécus moins agréables.

Ajoutons une certaine truculence propre à la fierté bretonne et des non-dits dont on sent bien qu’on en saura bientôt un peu plus et l’on obtient un album agréable à la lecture, distrayant mais pas dépourvu d’un certain fond. De quoi refermer l’album en ayant une image un peu plus positive des relations humaines…