Les schtroumpfs et la machine à rêver
Scénariste : Thierry Culliford
Scénariste : Alain Jost
Dessinateur : Jeroen De Coninck
Dessinateur : Miguel Diaz
Editeur: Le Lombard
L’histoire de ce #37, en quelques lignes…
Le lendemain, la même situation se répète et ils sont six !
Ce qu’on en a pensé…
Alors que la série de Peyo était une véritable « pépite à rêves », qu’en est-il aujourd’hui de cette série, depuis que son créateur n’est plus là ? Son fils, Thierry Culliford, a-t-il transformé le travail de l’Artisan en une « machine à Rêves » ?
On vous donne notre avis sur ce 37ème tome, sans complaisance et sans parti-pris !
… Et on va être franc dès le début : je n’aime absolument pas que des héros estampillés Jeunesse fasse une quelque forme de politique que ce soit ! Je m’explique : j’ai beaucoup -mais vraiment beaucoup !- de mal avec la personne chez Le Lombard qui s’est dit : « Ce serait cool que nous déclinions nos histoires de Schtroumpfs au féminin ! » !!! Qu’est-ce que c’est que cette idée totalement WTFuckement bien pensante !???
Pardon, je m’emporte, mais je ne pouvais réfréner ce « coup de gueule » sur la série dérivée des « Schtroumpfs et le village des filles » !
Et j’étais parti aussi avec un bel apriori sur cette 37ème aventure des schtoumpfs : confronter des êtres de la forêt à la réalité virtuelle…. Mais qu’iraient-ils faire dans pareille galère ?!!!
Pourtant, après quelques pages, l’idée devient plaisante ; certes le lecteur adulte aura compris dès le début la morale de l’histoire, mais pour le plus jeune lecteur, soit le lectorat premier des Schtroumpfs, ne l’oublions pas !, ce scénario relie le monde des schtroumpfs à son propre monde fantasmé…. 2 mondes où le jeune peut s’évader, qui se rejoignent en une seule histoire…. Intelligent de la part des auteurs, d’autant que la sauce prend !
Voir ainsi que même le grand Schtroumpf succombe au chant des sirènes du virtuel a quelque chose de déculpabilisant pour l’enfant…
L’élément qui va déclencher la fin de la rêverie est certes très classique, mais avouons aussi qu’une prise de conscience bien morale (amenée qui plus est par le seul schtroumpf hermétique à cette machine qui rêve, le schtroumpf « myope ») aurait été trop simple et peu crédible…. Par contre, les méchants de l’histoire sont bien roulés : Gargamel en prend comme d’habitude pour son grade, mais c’est surtout la contre-duperie du mage Occulus qui est plaisante à lire…. Une belle morale finale, qui ne culpabilise pas le lecteur d’aujourd’hui.
Graphiquement, Jeroen De Coninck et Miguel Diaz restent dans la charte graphique imposée par le studio Peyo Creations, mais n’est pas le maitre qui veut : alors que Peyo pratiquait son Art avec une perfection dénuée, les planches sont souvent plus alourdies de détails…. Comparaison n’est cependant pas raison : les schtroumpfs étaient la pure création de Peyo alors que nos 2 comparses ne font que reproduire du Peyo…. A chaque case, ils doivent adapter leur style à celui du Maitre.
Cette 37ème aventure est donc une histoire en phase avec notre monde actuel que le jeune enfant pourra lire avec son parent lors de la lecture du soir…
Milan Morales