Day one
Scénariste : Daniel Pecqueur
Dessinateur : Denys
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Editeur: Delcourt
Lors d’un match de baseball auquel le président assiste, un blackout plonge la ville dans les ténèbres. C’est la panique. Le chef du gouvernement est évacué par hélicoptère pour éviter les troubles qui s’emparent de la rue. Jack rentre chez lui en moto et croise sur sa route un homme mourant qui lui intime d’emmener une clef usb à la Maison blanche pour éviter une troisième guerre mondiale…
Mon avis:
La première chose qui m’a frappé en fermant cette BD, c’est l’absence de personnage principal. Quelques personnes gravitent autour de cette histoire, certaines pas très longtemps, d’autres un peu plus mais rien ne désigne un véritable héros, enfin pour l’instant.
Il y a bien Jack, animé par une soif de vengeance qui semble déterminé à avancer dans cette catastrophe nationale mais je ne voudrais pas me retrouver avec sa conscience, elle doit être lourde à porter… Et il ne semble pas être taillé pour sauver le monde (les Etats-Unis pour l’instant, ok, le monde quoi!).
Ensuite, le thème de la cyber-attaque est à mon sens un choix dangereux. Il faut éviter de tomber dans les clichés et les raccourcis un peu fumeux, sous peine de partir sur des bases un peu faibles. Pour l’instant Daniel Pecqueur s’accommode d’un virus dormant dans les serveurs les plus protégés de l’univers, soit. Rien n’explique, pour le moment, comment une telle prouesse a pu être réalisée.Il sera intéressant de voir comment cela sera développé dans les prochains tomes.
Son titre est assez clair, nous sommes plongés dans les débuts d’un scénario catastrophe, dans les tous premiers jours. Ce volume prend le rôle d’amorcer l’histoire en plaçant plusieurs intrigues autour de la planète. C’est plutôt réussi, l’auteur se servant de tensions diplomatiques existantes et de la nature humaine à s’auto-détruire. J’ai été rassuré à ce propos de voir les auteurs faire le choix de personnages parfois brutaux et sans remords, ce qui est attendu dans ce contexte. Non pas que j’approuve cela mais le genre impose sa loi!
Une bonne découverte donc, qui ne prend pas la peine de se noyer dans un drame politique trop compliqué au bénéfice d’une dynamique plutôt soutenue.
Le dessin et la couleur sont assez classiques mais conviennent parfaitement à l’histoire. Elle demande cependant d’être appuyée par le prochain tome qui nous en dira plus, c’est certain!