Série: Troisième Testament - Julius, Tome 5
Scénariste : Alex Alice
Dessinateur : Thimothée Montaigne
Avec aussi : Xavier Dorison
Editeur: Glenat
En quelques mots…
Ancien Général romain déchu par orgueil, l’existence de Julius prit une nouvelle direction le jour où il croisa Sar ha Sarim, le frère caché d’un certain Jésus, roi des Juifs…
Après l’avoir suivi à Babylone, il continua à suivre le fils de Dieu vers l’Est, poursuivis par les fils de la Nuit, en quête de la parole ancienne, recueillie dans un mystérieux Troisième Testament… Cette folle fuite vers l’Est se continua à travers les déserts, puis le jardin d’Éden ; vint ensuite la neige et l’ascension des plus hauts cols du toit du Monde !
2 hommes revinrent en Judée : l’un avait perdu sa foi et prit les armes contre les légions de Rome, l’autre à l’inverse redescendit avec un rouleau scellé de 7 sceaux…
Las, de Messie, le premier devint dictateur et après avoir libéré son pays, visa alors Rome ! Son ambition démesurée le perdit, et sur le cadavre de son aimée qui le fuyait, il se retrouva crucifié par le nouvel Empereur Vespasien, laissant son pays en ruine.
Cependant, même la mort n’en voulu et il se retrouva à la tête de la guilde des hommes-corbeaux. L’ultime chapitre de cette préquelle du troisième testament peut débuter !
Ce qu’on en a pensé…
A titre personnel, j’ai beaucoup apprécié de relire la vie de Sayn, telle que relatée par les moines copistes du tome 01 « Marc ou le réveil du Lion » (page 37)…. Trucculente, une fois que l’on connait la vraie vie de Julius dans ce cycle romain…
Enfin, difficile de ne pas aborder le travail graphique de Thimothée Montaigne, qui a eu la lourde tâche de succéder à Xavier Dorison, qui a marqué la série de son trait ! Et il est vrai qu’à la vue de ses premières planches, j’ai quelque peu douté ; très vite cependant, l’artiste s’est approprié ce difficile univers graphique pour l’habiter complètement ! Un seul regret cependant (mais c’est bien le seul !) concerne la typographie : si en comparaison celle employée par X. Dorison peut sembler au jour d’aujourd’hui « datée », je n’apprécie pas celle de Thimothée, rendant parfois les dialogues difficiles à lire (surtout les descriptifs sur fond sépia, bien que cohérent avec la charte graphique de la série initiale).
Très vite cependant, ce fétu de paille graphique est emporté par tout son génie de la mise en page et son souffle créatif empreint d’ombres et de lumières sur les paysages et les personnages…. Du grand Art, là aussi !
C’est donc un véritable coup de cœur pour l’ensemble de cet arc composé en 5 albums. On vous l’a déjà dit mais, (re)lisez aussi les 4 tomes originels… avec ce nouvel éclairage, il vous semblera encore plus flamboyant qu’à l’heure de sa sortie, soit il y a … 20 ans !
Milan Morales