♥ Coup de coeur ♥
Série: La guerre des lulus #5
Auteurs: Régis Hautière , Hardoc, David François
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Après avoir laissé Luce en Belgique, les quatre Lulus sont emprisonnés par un groupe de résistant, la société des Gentils Hommes qui ne voit pas d’un bon œil des gamins interférer dans leur imprimerie clandestine.
Néanmoins, ce groupe, dirigé par un Comte, finit par leur faire confiance et les libère. Il demande aux deux plus grands, Lucien et Luigi, d’espionner les allemands, voulant profiter de leur connaissance en allemand…
Pendant ce temps, Lucas et Ludwig décident de construire une nouvelle cabane et font la connaissance de Léon, le fils du Comte.
Prenant leur travail d’espion trop à cœur, Lucien et Luigi vont se faire repérer et arrêter par les allemands, ils seront envoyé en première ligne pour faire les travaux dangereux sur le front. Lucien va en perdre une jambe suite à une explosion lors d’une attaque, les deux enfants sont cependant aux mains des anglais.
Lucas et Ludwig ont quitté la maison du compte, ils veulent passer la frontière pour arriver en zone libre mais se font à nouveau piéger par le fameux Léandre, à l’origine de beaucoup de leurs déboires… Ils sont prisonniers des allemands…
La guerre des Lulus a fait le pari de rester un très chouette récit en 5 tomes s’étalant sur les cinq années de guerre (de 1941 à 1918). Même si on est à la fin de la guerre, la saga n’est pas terminée car deux suites vont probablement y être données. La première couvre une période de la guerre vécue par les Lulus qui n’est pas racontée (entre le printemps 1916 et l’été 1917) ; cette période raconte les mésaventures de la bande alors qu’elle se trouve en Allemagne. Une seconde suite semble vouloir être donné pour l’après-guerre des Lulu ; ce qui permettra de voir comment ces orphelins vont se réinsérer (ou non) en temps de paix.
Si la qualité du récit est maintenue, cela promet encore quelques belles heures de lecture en perspective ! Le tome 5 est cependant plus noir que les précédents mais peut-être plus « réaliste » dans le sens où les Lulus semblaient survoler à leur manière les affres de la guerre. La séparation du groupe en deux (après la séparation avec Luce dans le tome précédent) semble être la conséquence des ennuis qui ne peuvent plus être surmontés, l’union ne fait plus la force…
J’ai personnellement trouvé le récit de ce tome plus prenant que certains albums précédents, présentant la guerre probablement sous sa couloir plus sombre avec ce que cela engendre de craintes et de tensions voire de pertes ou traumatismes irrémédiables… La poésie se fait plus amère.
Au final, un très chouette album pour clôturer 1918 même si on sait que ce n’est pas une « vraie fin ». Rien que pour cela, j’ai envie de donner un coup de cœur pour cette quintilogie rondement bien menée !