Série: Les chasseurs d'écume #6
Auteurs: François DEBOIS , Serge Fino, Bruno Pradelle
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Les cloches sonnent dans le petit village côtier breton mais c’est pour signaler une bien sinistre nouvelle : l’ordre de mobilisation qui préfigure la deuxième guerre mondiale…
Fanch fait partie des nominés pour participer au conflit, son insouciance le pousse à croire qu’il ira à une victoire rapide, il embarque à bord d’un navire de guerre pour assurer la sécurité la protection des routes commerciales.
La guerre prend une toute autre tournure après que la ligne Maginot a brillé par son inefficacité et l’ordre est donné au navire de guerre de Fanch de croiser jusqu’en Algérie où on va le désarmer dans le cadre d’une mesure d’armistice prononcée par le pouvoir français qui a capitulé. De peur de voir ce navire exploité par les italiens ou les allemands, les anglais mettent en demeure les Français pour que soit ils rallient la flotte britannique, soit ils sont sabordés. Et c’est bien ce qui arrive… Fanch a juste le temps de plonger pour échapper aux tirs nourris des britanniques et son père qui le croyait mort aura l’heureuse surprise de découvrir qu’il a échappé à cette tuerie.
La vie reprend et les villageois par l’intermédiaire du père de Fanch ont l’autorisation de reprendre la pêche à la sardine. L’occupant est cependant toujours présent et Fanch se voit mêlé à l’activité résistante. Lorsque la fin de la guerre approche, Fanch a perdu sa belle insouciance d’enfant…
Chasseurs d’écume poursuit son approche originale d’aborder l’histoire sous l’angle des habitants d’un petit port de pêche en Bretagne. En fait, le village subit l’histoire dans le sens où la guerre le rejoint et vient perturber le calme de cette bourgade. Des destinées banales sont amenées à être bousculées.
Servi par un dessin très réaliste, cette histoire m’a fait découvrir un pan de l’histoire qui m’était inconnu : la destruction des navires de guerre français par la flotte britannique ; comme quoi rien n’est jamais simple !
Au final, cela donne une histoire plutôt sympa et bien documentée. Si vous êtes allergique au poisson, évitez car vous serez immergé dans le monde la sardine. Par contre, lire cette bande dessinée en dégustant une sardine à l’huile (attention aux tâches de gras sur les pages) et en sirotant un petit vin blanc, pourquoi pas ?