Histoire:
Izmaël pensait bien pouvoir échapper à son passé de membre du gang des "Angeles Caïdos" en s'engageant dans l'armée. Mais depuis son retour d'Irak, cela ne tourne pas rond dans sa tête. Les expériences vécues sur place semblent l'affecter outre mesure et se manifestent surtout par de violents cauchemars qui révèlent une double personnalité. A présent, il vit chez sa soeur Maria et son neveu Gabriel dans une ville, Los Angeles, rongée par la violence que des bandes rivales liées au trafic de la drogue entretiennent au quotidien. Les A. Caídos, son ancien gang, viennent justement de s'approprier le marché d'une manière assez expéditive. Tout va basculer le jour où lors d'une stupide bagarre de rue Izmaël se retrouve face à d'anciens "amis" de la bande auxquels il inflige une sévère correction. Se sentant bafoués et déshonorés, ceux-ci vont s'en prendre à sa soeur et son neveu. Dès lors, la violence qu'Izmaël voulait enfouir au plus profond de son être va le submerger et le dominer car il n'a plus qu'une idée en tête, faire payer ceux qui ont osé toucher à sa famille.
Mon avis:
Voici une BD où la violence est le maître-mot. On pourrait croire à une banale histoire de bandes à LA, mais l'expérience vécue par le héros en Irak crée l'originalité du récit. Certes, la cruauté et la violence évoquées doivent certainement se produire bien plus souvent qu'on l'imagine dans certains quartiers de la ville, mais Izmaël apparaît comme le justicier tant espéré, l'anti-héros à la personnalité bien explosive qui va de rebondissements en rebondissements. Le dessin dynamique colle parfaitement au récit, tantôt sombre et angoissant lorsqu'il s'agit de la double personnalité du héros, tantôt verdâtre lorsqu'il s'agit des gangs et plutôt clair lorsqu'il s'agit de sa famille et de sa vie de quartier.
Un premier album explosif et fort bon pour ce dyptique qui devrait refaire parler de l'auteur: Joaquim Diaz.