Série: Sparte #2
Auteurs: Patrick Weber, Christophe Simon
Editeur BD: Le Lombard
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
La cité de Sparte a perdu de sa grandeur et ses ennemis, les Achéens, sont à ses portes. Au même moment, on retrouve Diodore, le chasseur de primes, en proie à un terrible tourment. Suite à la découverte d'un secret bien caché, celui-ci va se trouver face à un choix complexe. Soit il choisit la raison en capturant Agésilas, ce qui lui permettrait d'exiger la libération du jeune Dorkis au roi Nabis, ou bien il choisit d'épargner Agésilas avec qui Diodore partage le même sang mais cela condamnerait Dorkis, petit-fils de roi déchu, à une mort certaine. Que va-t-il décider ?
L'avis de Gladys
Les titres de la série Sparte s’égrènent selon les préceptes que tout bon soldat spartiate se doit de suivre: après "Ne jamais demander grâce", voici "Ignorer toujours la douleur". De douleur physique, il en sera bien question dans cet album lors de la bataille entre les Spartiates et les Achéens ou bien lorsque le jeune Dorkis, otage du roi Nabis, se voit couper un doigt pour contraindre Diodore de poursuivre son contrat. Mais plus qu'une histoire de combats entre deux armées, c'est le récit du choix cornélien d'un homme, celui de Diodore, dont la douleur morale est bien réelle, elle aussi. Il est pris en tenaille entre le sens du devoir, honorer son contrat envers Nabis avec la capture d'Agésilas, ou protéger les liens du sang en renonçant (Agésilas étant sa demi-sœur). En choisissant la deuxième option, Diodore ferait encourir de graves dangers à Dorkis, fils d'Hélène dont il fut éperdument amoureux.
Le scénariste Patrick Weber, journaliste et historien d'art passionné d’histoire ancienne, offre un récit dans la pure lignée des tragédies grecques anciennes. Toutefois, je déplore par moment un manque de fluidité dans la transitions des événements. Rien de bien grave, cela demande juste un peu plus d'attention. Cela donne l'occasion d'admirer à loisir le dessin académique de Christophe Simon qui dans Sparte s'affranchit de sa filiation "Jacques Martin". Il offre dans une mise en page moderne et variée, un dessin qui n'est pas avare en détail sur la morphologie des corps, les habits et autre décorum.
Une aventure plaisante rappelant celles d' "Alix" mais dans un esprit et des dialogues plus adultes!