Série: Après-Guerre #1
Auteurs: Warnauts, Raives
Editeur BD: Le Lombard
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Aux affres de la Seconde Guerre mondiale succède un temps nouveau, celui de la reconstruction de l'Europe, qui ne se fait pas sans mal car Berlin cristallise toutes les tensions entre alliés américains et russes. C'est dans ce contexte difficile d'après-guerre que l'on retrouve en 1947 Thomas Deschamps, patron de l'Hôtel des Roches dans les Ardennes belges. Mais cette activité là ne lui permet pas d'engranger beaucoup d'argent et du fric il lui en faut un paquet depuis qu'il a retrouvé la trace d'Assunta, son ancienne compagne. Afin de la faire sortir du camp d'internement russe dans lequel celle-ci survit, Thomas n'hésite pas à se lancer dans un trafic illicite avec les américains. Cela lui rapporte de l'argent mais aussi des contacts bien nécessaires à l'exfiltration d'Assunta. Des portes s'ouvrent au sein même de l’intelligentsia communiste parisienne grâce à l'appui sans faille de son amie Lucie. Le temps presse car la Guerre froide commence à se durcir.
L'avis de Gladys
Après un premier diptyque réussi, "Les Temps Nouveaux", dans lequel les auteurs Warnauts et Raives se penchaient sur les prémisses de la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences immédiates au travers de personnages forts et attachants, le duo poursuit l'aventure à quatre mains avec un second diptyque "Après-Guerre". Ce album intitulé "L'espoir" est dans la continuité des deux autres : on suit toujours le destin du belge Thomas Deschamps et de son entourage mais cette fois-ci dans le contexte du début de la Guerre froide. Ils dressent le portrait d'un monde en pleine évolution dans une Europe qui se reconstruit. Il est donc préférable d'avoir lu les précédents tomes pour comprendre au mieux qui est qui, les changements d'une époque et l'évolution des personnages dans la grande Histoire.
J'ai trouvé cet album un rien plus bavard d'un point de vue historique, comme si ce nouveau conflit idéologique prenait un peu trop le pas sur les personnages. Mais cela n'empêche pas, malgré tout, de suivre avec bonheur les tribulations de Lucie à Berlin, siège de toute les tensions, ainsi que celles de Thomas pour retrouver la trace d'Assunta.
Une fois de plus, me voilà ravie car Warnauts et Raives nous gâtent avec un dessin splendide aux couleurs directes faites à l'aquarelle. J'avoue avoir un faible pour leurs paysages tant urbains (Bruxelles, les ruines de Berlin) que campagnards (les Ardennes). Lors de ma lecture, j'ai pu observer avec amusement des clins d’œil glissés ça et là par les auteurs dans le livre. Le lecteur attentif ne manquera pas de les retrouver.
En fin d'album, une brève chronologie historique des années 1947 et 1948 permet au lecteur de replacer le récit dans le contexte historique et anecdotique du moment.
Une bonne saga romanesque qui marie avec passion petites vies de gens ordinaires et grande Histoire.