Chris Ware Grand Prix du FIBD

C’est officiel, c’est finalement Chris Ware qui sera le Président du prochain festival de la bande dessinée d’Angoulême, prévu du 27 au 30 janvier 2022. La fronde d’une partie des auteurs pour voter pour Bruno Racine n’a pas porté ses fruits…

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L’auteur de Jimmy Corrigan l’emporte face aux deux finalistes qu’étaient Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse. Déjà finaliste les trois années précédentes, il devient ainsi le sixième Américian à remporter la récompense suprême, après Will Eisner (1975), Robert Crumb (1999), Art Spiegelman (2011), Bill Watterson (2014) et Richard Corben (2018).

Né en 1967 à Omaha (États-Unis), Chris Ware est publié très tôt dans RAW, la revue d’avant-garde d’Art Spiegelman et Françoise Mouly. Il entame au début des années 1990 une œuvre d’envergure avec la série des Acme Novelty, vraie-fausse revue à la forme et à la pagination changeante qui installe les personnages bientôt fameux de l’auteur : Quimby the Mouse, Rusty Brown et surtout Jimmy Corrigan. Tous se démarquent par leur timidité, par leur fragilité et par l’empathie immédiate qu’ils suscitent chez le lecteur…

 

Depuis 25 ans, c’est ainsi une œuvre originale, qui oscille entre une douce mélancolie et une profonde tristesse, que propose Chris Ware, s’attachant toujours à regarder au microscope le quotidien de ses personnages et leurs gestes les plus dérisoires. Par ailleurs, ses livres se distinguent par leur générosité, avec un graphisme immédiatement reconnaissable et une fabrication soignée. La force et la densité de cette œuvre n’ont jamais échappé à la critique. Salué à chaque nouvelle parution, Chris Ware a reçu de très nombreux prix, dont 28 Harvey Awards et 22 Eisner Awards.

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Il était une fois un 20 Mars ...
Hervé BOURHIS

Hervé BOURHIS est scénariste et dessinateur de BD né le 20 mars 1974. Très rock ’n roll, il revisite les histoires naïves des premiers super-héros Marvel qu'il lisait dans « Strange ». Dans Ingmar (Dupuis), il crée avec Rudy Spiessert une sorte de Johan et Pirlouit moderne et acide. Ils revisitent ensemble Star wars dans Naguère (Delcourt).
Mais les sujets contemporains l'attirent également. Dans La Main verte (Futuropolis, 2009), il s’amuse à dépeindre un monde dépourvu de pétrole, alors qu’Un enterrement de vie de jeune fille (Dupuis, 2008) est un road-movie féminin et existentiel.
Il a reçu le Prix Jacques Lob en 2010, pour l'ensemble de son œuvre.
En 2016, il publia Le Heavy métal - de Black Sabbath au Hellfest, tome 4 de la série « La petite Bédéthèque des Savoirs », aux éditions Le Lombard.
 

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