Cheat Skill Level Up
Dessinateur : Kazuomi Minatogawa
Scénariste : Miku
Dessinateur : Rein Kuwashima
Editeur: Delcourt
Résumé :
« Parce que je suis moche. »
C’est pour cette unique raison que Yûya Tenjô subit de violentes brimades depuis sa plus tendre enfance.
Sa vie va pourtant basculer le jour où il découvre l’existence d’un mystérieux portail. Une fois la porte franchie, le jeune adolescent se retrouve propulsé dans un monde où la magie existe…
C’est le début d’une grande aventure pleine de combats et de fantasy !
Avis :
Cheat Skill Level Up est une nouvelle série isekai parue aux éditions Delcourt/Tonkam. Écrit par Miku qui a aussi créé The Fruit of Evolution sur Crunchyroll, il a déjà trois tomes de publiés et encore en cours au Japon.
Le monde du manga surfe sur la vague du « Level Up » comme dans les jeux vidéo. Est-ce que cette série apportera du renouveau ?
Le volume commence fort avec une scène de harcèlement totalement gratuite envers Yûya. Sa famille l’a complètement abandonné, le laissant seul avec le souvenir de son grand-père décédé qui était l’unique personne à le soutenir…
Isolé dans cette maison qui lui a été léguée, il va découvrir une porte mystérieuse cachée dans le grenier de son papy. En l’ouvrant, il se verra emporter dans un monde parallèle et donner différents titres et compétences tels que « Maître du portail » ou encore « persévérance » et « évaluation »…
Tout est ici, l’ambiance basique d’un isekai type : un paria rejeté qui trouve un portail et va se voir offrir différentes habiletés utiles pour évoluer au sein de ce Nouveau Monde. Le tout pouvant être contrôlé grâce à un écran qui n’apparait qu’à l’usager.
Une fois n’est pas coutume, celui qui se faisait terrasser dans la vie réelle augmente de niveau de façon assez fulgurante dans ce Nouveau Monde. Et comme si cela ne suffisait pas, le petit gros deviendra un beau mec bien musclé en un claquement de doigts. Cliché.
Bon, si la base du récit n’est pas novatrice, le graphisme, lui, ne laisse pas de marbre. Le trait de Kazuomi Minatogawa est très accrocheur. Délicat tout en étant nerveux, les personnages sont beaux, les attitudes superbes, les décors recherchés et les monstres très bien mis en scène. C’est un plaisir à regarder…
Le monde parallèle est bien construit, tout est là pour que notre héros puisse évoluer rapidement.
Le fait de pouvoir rentrer et sortir de ces deux univers en passant par la porte fait un peu penser à « Narnia ». Ce personnage va utiliser ses compétences acquises pour réussir dans la vie réelle.
Vers la moitié du tome, nous découvrons un nouveau personnage, celle de la princesse de l’autre monde. Une semi-elfe (bin oui, pour bien faire…). De quoi lancer une romance éventuelle avec notre héros.
En somme, cette série n’apporte rien de nouveau à ce que nous connaissions déjà. Cependant, le fait de faire évoluer le héros dans les deux mondes va concilier deux sortes d’histoires un une seule. Ce n’est pas mal vu…
Pourtant, une chose me gêne quand même, l’apologie de la beauté. Pourquoi faut-il toujours que tout s’arrange quand quelqu’un maigri et devient beau ? C’est un peu triste… mais c’est le cas dans beaucoup de mangas où la culture est très poussée sur la perfection.
Finalement, nous avons passé un bon moment et on se demande ce qu’il va advenir de cette princesse dans le monde parallèle. Même si cela ne renouvelle pas le genre, ça fait le job et on ne s’ennuie pas… À suivre donc !
Pour lire un extrait : ici !