En faisant ce résumé, j’élude les récits des deux contes principaux qui traversent ce roman (dont une version particulière de Cendrillon) et en donnent toute sa saveur. Je préfère vous laisser les découvrir par vous-même… Je dirais juste qu’ils rajoutent une petite touche de « merveilleux » ou de « magique » au récit et que cette dimension permet aux personnages d’avancer…

Lorsqu’on commence la lecture de ce récit, il faut prendre le temps d’entrer dans la vie de Thien et Hien, on découvre alors que tous deux ont leurs propres préoccupations, mais aussi une attitude bienveillante l’un à l’égard de l’autre…

Les sentiments diffus de Tien à l’égard de son ami deviennent plus perceptibles et les préoccupations de Hien deviennent plus intenses au fur et à mesure que le temps passe….

C’est donc une histoire très humaine et très sensible que nous raconte et dessine Trung Le Nguyen , l’auteur a apparemment vécu ce déchirement entre les deux cultures, la vie de contes faisait partie de son quotidien. En nous transmettant ses émotions de jeunesse et en faisant usage des contes, Trung Le Nguyen nous confronte au caractère universel des relations humaines et cela fait du bien. On n’est pas loin d’ »une dimension un peu contemplative de la vie à la Taniguchi !

C’est donc une très chouette découverte que nous offre Ankama avec ce roman graphique. J’ai eu un peu de mal au début à cerner le lien entre Thien et Hien (au départ je pensais qu’il s’agissait d’une sœur et une amie), mais c’est vraiment le seul reproche que je pourrais faire à ce récit qui est d’une belle authenticité !