Avis :

Ha… Blue Flag.  Tant de pureté et de poésie dans des dessins muets. Comme des photos instantanées qui captureraient les moments les plus importants de la vie de ces lycéens si attachants qui apprennent à s’accepter et s’ouvrir aux autres.  Qu’il est bon de retrouver la scénographie de Kaito.  On n’est jamais déçu.

Le cinquième tome s’ouvre sur les feux d’artifices et la douleur de Masumi dû à son amour à sens unique envers Futaba tandis que, paradoxalement, Taichi et Futaba commencent leur idyle.  

Lorsqu’on lit ces pages, on ne peut qu’être empathique envers Tôma et Masumi qui souffrent de leur relation amicale avec leurs amis, car il est clair qu’ils les aiment de tout leur cœur.  Apprendre la relation romantique que ces deux-là débutent n’est pas des plus facile à gérer pour eux tout en leur souhaitant d'être heureux…

Ces triangles amoureux sont d’autant plus difficiles que leur amitié est réelle et solide.  L'auteur aborde l'homosexualité de manière simple et juste.  Il ne déclare pas leur homosexualité, ils les aiment eux, c'est tout. 

L’anniversaire de Taichi au feu d’artifice marque la fin du trimestre et le retour d’un nouveau. 

De retour à l’école, l’auteur va se focaliser sur Mami ayant complètement changé de style.  Bizarrement, elle décide de se rapprocher de Taichi.  Ce qui va amener l’auteur à nous faire porter un jugement sur elle.  Joue-t-elle avec lui ?  Profite-t-elle de lui pour se rapprocher de Tôma?  Elle qui le méprisait il y a peu.  Futaba se sent blessée et gênée de la situation et Masumi ne compte pas laisser passer cela !

Pour finir, Taiko réussit encore un tour de force, nous faisant nous rendre compte que notre jugement et celui de ses camarades, bien que vrai sous certaines coutures, est bien trop sévère envers elle.  Il nous fait découvrir Mami sous un tout nouvel angle qui n’est pas pour me déplaire.  De nombreux flashbacks sur la vie de la belle renforcent ses propos et nous apportent une vision nouvelle de cette fille un peu trop collante et hautaine.

Toujours en utilisant des mots justes, l’auteur met un terme à nos suppositions avec, comme d’habitude, une belle discussion entre les protagonistes pleine d’ouverture d’esprit, d’écoute et de compréhension.  Comme cela devrait toujours l’être…

Encore une fois, Kaito dépeint la vie de ces adolescents d’une manière juste et sans fioritures.  Il n’y a pas de bons ou de mauvais, il n’y a que des sentiments et des recherches de soi… Merci et chapeau bas…