Tome 02
Dessinateur : Hikaru Nakamura
Scénariste : Hikaru Nakamura
Editeur: Kurokawa
Ce qu’on en a pensé…
Le volume 01 de cette série était une belle surprise. Aux côtés de Miharu, on découvrait l’envers du décor de Noël et de son gros bonhomme rouge : Le vrai Boss de cet univers féérique, est ce gars en noir avec des petits lutins embauchés dans le milieu civil parmi les mauvais enfants.
Dans ce second volume, on continue à découvrir cet univers un peu pourri, où notre héros doit trouver sa place parmi ses camarades. Il est un peu perdu, mais attachant, puis son nouveau job est vraiment bien trouvé ! On découvre ainsi avec fantaisie que l’entreprise bien huilée, construite autour de Noël, est totalement fake ! Pire même, voilà 19 ans que le Père Noël est mort et que le Père Bonnet, petit cheftaillon tyrannique, fait chanter ses subalternes pour se mettre en valeur !
En sous-main, on pressent bien que les choses ne vont pas aller en se simplifiant pour notre anti-héros. Preuve en est l’arrivée dans la boite de son ancien collègue et pire-ennemi : Kaiser ! Ou encore les pistes que distille l’auteur sur la recherche d’un nouveau Père Noël…
Père Fouettard Corporation (Black Night Parade en est le titre originel) est une série riche et amusante, dont la drôlerie est supportée par une histoire consistante qui parvient à titiller notre curiosité.
Caustique, sarcastique, on ne peut pas dire que le Noël dépeint par Hikaru Nakamura soit franchement enchanteur. Parsemé de passages dramatiques, ceux-ci sont toujours traités avec beaucoup de subtilité afin de ne jamais tomber dans le pathos. Car malgré son ton grinçant, Père Fouettard Corporation reste avant tout une œuvre remplie d’humour grouillant de situations improbables et de gags en tout genre. Cet aspect comique est encore mis en valeur par le burlesque des expressions théatralisées des personnages.
Cependant attention, si vous commencez cette série, il vous faudra vous armer de patience : il n’existe à ce jour que 3 tomes parus au Japon et son rythme de parution est … lent !
Milan Morales