Hikari-Man
Scénariste : Hideo Yamamoto
Editeur: Delcourt
Résumé :
Hikari est un lycéen comme les autres qui ne se démarque en rien au sein de sa classe. Adepte d’électronique et de jeux vidéo de baston, il passe ses soirées à bricoler des ordinateurs dans sa chambre. Mais sous ses allures de jeune garçon ordinaire, il se pourrait bien qu’il soit « électrosensible ».
En effet, ces derniers temps, l’électricité statique lui joue des tours. A tel point qu’il se réveille régulièrement à l’infirmerie du lycée après avoir perdu connaissance. Un soir, alors qu’il s’amuse avec un PC trafiqué, un arc électrique traverse tout son corps à la suite d’un incident. Le flux et la conscience d’Hikari se retrouvent alors aspirés dans l’ordinateur...
Avis :
On ne peut nier qu’Hikari Man sort de l’imagination d’Hideo Yamamoto, cela se voit dès la couverture ! Adepte des cover blanches monochromes avec un dessin dans les tons gris ainsi qu’une touche de relief…. Il sait comment attirer notre attention !
Sa série précédente, Homonculus, sortie en 15 volumes de 2005 jusqu’en 2011 a connu un succès retentissant ! Friant de bizarreries et de psychologie humaine, il présentait dans cet ouvrage, un homme en marge de la société qui, à la suite d’une trépanation (léger trou dans le crâne), obtenait un sixième sens et devenait capable de voir les « homonculus » des personnes qu’il croisait. En somme, de voir la forme de leur profil psychique…
Sept ans plus tard, nous voici donc avec un nouvel ouvrage entre les mains, Hikari-Man, qui présage également du bon !
En ouvrant les premières pages, on retrouve certains aspects principaux de l’auteur qui sont le relief et la lumière. En effet, les 5 premières pages sont entièrement colorées en argenté, ce qui fait que nous pouvons jouer avec la lumière pour voir plus ou moins de détails dans le dessin…. Innovant, comme à son habitude !
On reconnait son trait, même si celui-ci s’est amélioré depuis le temps, il est devenu plus fluide et plus précis, les yeux sont moins écartés…. Il avait pour habitude de dessiner des adultes et des vieillards et là, nous nous retrouvons face à une bande de jeunes lycéens. Ce n’est donc plus du tout la même ambiance que dans son dernier manga.
Les expressions sont toujours très recherchées et il suffit d’une attitude pour pouvoir comprendre tout ce qui se passe dans la tête du personnage…. Pas besoin de grand dialogue pour que l’on rentre dans l’histoire et qu’on s’attache au héros.
Au niveau du scénario, il s’appuie toujours sur des faits médicaux pour étayer son histoire et la rendre crédible. Le fait que ce jeune lycéen puisse devenir un être fait d’électricité passe donc comme une fleur. Même si, le fait qu’il puisse se battre aussi bien juste parce que son corps réagit tout seul par suite de ses modifications électriques est un peu surfait…
Il en est que l’on dévore très vite ce premier tome et qu’on attend impatiemment la sortie du deuxième volume !
Et pour ceux qui n’aiment pas attendre, n’hésitez pas à découvrir son ancienne série !