Chronique BD : Lucky Luke

L’homme qui tua Lucky Luke
♥ Coup de coeur ♥

Série: Lucky Luke (HS) #
Auteurs: Matthieu Bonhomme
Editeur BD: Lucky Comics
Une chronique BD: Génération BD
 

Le résumé :
Froggy Town, petite bourgade perdue au fin fond du Texas. Les frères Bone y font régner la justice. Enfin, « leur » justice ! Pour se faire, c’est le cadet un peu benêt qui est nommé Sherif. Lors d’une simple halte, Lucky Luke, que sa légende précède depuis son terrible duel avec Phil Defer, est interpellé par la population pour retrouver le convoi d’or dérobé aux pauvres mineurs.



Mon avis :
Depuis un peu plus d’un an, on voit des reprises de séries issues de l’âge d’or de la bande dessinée, avec des fortunes diverses. On voit aussi poindre des one-shot de réinterprétation de séries mythiques aussi (la plus connue étant le « Spirou par… »
Avec cet album conçu de la plume à la couleur par Matthieu Bonhomme, on tient dans les mains un nouvel éclairage sur le légendaire cow-boy solitaire. Et n’ayons pas peur des mots : ce livre est une pépite d’or !!! Cet album suinte l’amour de l’auteur pour cette série qui a traversé les générations !
Si le titre du livre est plus une accroche du marketing qu’autre chose, faisant juste référence au film « L’homme qui tua Liberty Valence », avec John Wayne et sorti en 1962, le reste de l’histoire est extrêmement bien conçu, via un fil conducteur parfaitement maitrisé ! Les 86 pages sont avalées d’une traite ! En refermant l’ouvrage je n’avais qu’une seule envie : Il faut un tome 02 de cette trempe !

Outre le graphisme, l’élément différenciant de la série-mère est clairement le type de scénario ! Si les auteurs actuels de Lucky Luke aiment multiplier les clichés « Far Westiens » et les jeux de mots, point de tout cela ici ! Imaginez même l’hérésie complète : A aucun moment, Matthieu Bonhomme n’exploite réellement le talent unique de notre héros (vous savez : « L’homme qui tire plus vite que son ombre ! »)
Incroyable, inadmissible, me direz-vous !
Et pourtant ça marche : nous sommes dans un Far-west connu, avec un cow-boy clairement identifié, qui véhicule les valeurs profondes de la série imaginée par Morris…
Du vrai, du bon Lucky Luke, épris de Justice !

Au niveau enfin de la représentation en planches, là aussi on s’éloigne du style « ligne claire » de Morris… C’est plus sale, moins polissé ; en ne s’arcboutant pas sur le canon originel, l’œil s’accoutume très vite à cette nouvelle interprétation. La mise en couleurs par contre est très bien réalisée : Matthieu Bonhomme a choisi de coloriser entièrement les personnages secondaires d'une seule couleur, mettant ainsi en exergue les détails importants de chaque case.
Grande réussite donc là aussi !

Désormais donc, et à partir de ce jour, il y aura pour moi 2 Lucky Luke :
• Celui connu de tous, destiné à tous (avec une prédominance pour un public jeune) ;
• Et celui-ci, un poil plus réaliste, qui s’adresse à un public plus adulte.

Enfin, mention spéciale au running-gag de la cigarette manquée !!! Mythique, je vous le dis !

Vous comprendrez donc après lecture de cette chronique que nous ne pouvions pas ne pas décerner un Coup de Cœur pour ce magnifique hommage de Mathieu Bonhomme !

A propos de Lucky Luke (HS)

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