Série en cours depuis 2013 déjà, il aura fallu 2 ans pour voir arriver ce nouveau tome. Vu l’espace-temps que cela représente, j’ai donc décidé de reprendre tout depuis le début, afin de m’imprégner comme il faut de l’ambiance et d’être sûr de ne pas omettre quelques détails importants…

Mon premier sentiment après cette relecture est d’avoir été impressionné par la densité du récit et sa complexité. Si je vous dis que l’auteur est diplômé en mathématique, avec un soupçon de scientifique, cela ne devrait pas vous étonner. Run, un de ses plus vieux comparses et accessoirement responsable du Label 619, place volontiers le créateur dans la case « machine extraterrestre », tant il est prolifique et inspiré. Parce que oui, même s’il met deux ans pour sortir le volume qui nous intéresse, il est sur d’autres projets en même temps. On a pu notamment le redécouvrir dernièrement dans le tout nouveau Lowreader, avec sa légendaire Masiko.
Et puis, lorsque l’on regarde la quantité astronomique de détails qu’il prend la peine de nous servir sur ces pages noires, rien d’étonnant à ce que cela prenne du temps !

Du temps il vous en faudra aussi pour lire ce dernier recueil, tellement il est fourni en informations diverses. Il aime depuis quelques tomes accompagner son récit de textes et graphiques qui augmentent encore le niveau de lecture d’un cran.

Ce tome est clairement un tournant de l’épopée de celui que l’on connait comme Funérailles dans Freack’s Squeele et il s’en rapproche de plus en plus d’ailleurs. Changement de décors et d’univers presque, puisque c’est au sein d’une secte que l’on retrouve Prétorius maintenu par de lourdes chaines à un trône, entouré de femmes prêtes à le défendre ardemment. C’est une escouade réduite composée de Séraphon, Castor & Pollux et le Lieutenant Scrute qui arrive en mission suicide pour essayer de comprendre la situation et tenter de libérer Funérailles de ce qui semble être une prison pour lui.
De l’autre côté, le reste de l’équipe s’efforce coûte que coûte de sortir de la guerre civile dans laquelle est engagée Rem et cela ne passera peut-être pas par la force mais par une stratégie de communication bien ficelée.

Florent Maudoux continue à se faire plaisir et à nous ravir parallèlement en se servant de ses propres inspirations pour nous conter la saga de ce personnage emblématique et mystérieux. De Saint Seiya à Game of Thrones, c’est presque devenu un jeu dans la lecture que de repérer l’une ou l’autre référence geek. Il en profite également pour peaufiner davantage les méandres politiques qu’il a mis en place mais aussi toute la culture propre à son univers. L’auteur a encore pas mal de choses à raconter et ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Je n’ai trouvé aucune piste sur le nombre d’albums restant pour cette série, je ne serais même pas étonné que le créateur lui-même n’en sache rien. Pour notre plus grand bonheur !