Basketful Of Heads
Scénariste : Joe Hill
Dessinateur : Leomacs
Editeur: Urban Comics
June Branch mène une vie des plus tranquilles... jusqu'au jour où quatre criminels parviennent à s'évader de prison et enlever son petit ami, Liam. Pour leur échapper, June n'a d'autre choix que de se munir d'une arme étrange... une hache viking du VIIIe siècle ! Mais celle-ci est dotée de propriétés bien singulières : à même de décapiter un homme, elle laisse cependant les têtes fendues... conscientes ! Pour sauver Liam, June n'a plus qu'une seule solution : garder la tête (ou plutôt tout un panier de têtes) froide...
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce comics est proche de la perfection!
Tout commence par la couverture, qui rappellera certain blockbusters du genre, avec ce ciré jaune, cette ambiance noire et pluvieuse, la hache dégoulinante de sang, les détails du panier et puis ce titre… Ne vous attendez pas à autre chose que ce que vend cette cover, elle ne ment pas et est même plutôt explicite!
Le scénariste ensuite, fan du genre, il baigne dedans depuis tout petit vu qu’il n’est rien d’autre que le fils de Stephen King… Joseph Hillstrom King de son vrai nom prend son pseudonyme d’écrivain très tôt et commence à écrire des nouvelles sans se reposer sur le nom de sa star de père, prouvant qu’il peut se bâtir une réputation seul. Avouons-le son physique le trahit rapidement mais son talent est bien présent, comme le prouve la quantité de prix qu’il engrange au fil des années! Il aime tellement le genre, qu’il finira par créer « the Hill House Comics », un label spécialisé dans l’horreur, où il y mettra sa patte avec ce comics notamment.
Leomacs, d’origine italienne, maitrise parfaitement le style rétro qui colle si bien avec ce type de nouvelle. Et de fait, l’ensemble fonctionne terriblement bien! Quelques fausses notes sur certains visages n’entachent en rien ce thriller fantastique. Le comics est suivi de deux courtes interviews des deux auteurs, dans lesquelles on ressent la passion qui les anime. Et ça se ressent bien évidemment dans la lecture: le frisson côtoie l’absurde, l’effroi tutoie l’humour dans un balai dynamique et sans pauses.
Enfin le scénario, qui sans être vraiment très original, évite avec ingéniosité d’être trop téléphoné et se permet de nous balader jusqu’à l’avant dernière page.
Une effroyable découverte que ce one shot, sorti dans la collection DC Black Label, qui ravira les amateurs du genre sans aucun doute. Par contre si la moindre goutte de sang vous dégoutte, vous risqueriez de perdre la tête à la lecture de ce comics…