Doggybags
Scénariste : El Puerto
Scénariste : MUD
Scénariste : Run
Dessinateur : Tristan Evin
Dessinateur : Ké Clero
Editeur: Ankama
DOGGYBAGS revient comme un refrain entêtant de Papa Brittle. Lumières bleues et rouges dans le rétro et pied au plancher, les sociopathes ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu'ils se sentent piégés.
Avec ce DoggyBags 16, nous nous retrouvons sur le siège passager - à la place du mort -, aux premières loges de l'inexorable descente aux enfers de ces sociopathes sans foi ni loi.
Rotten Heart
Seinfeld, Cavalera et McManus, mercenaires chez Black Tower, une société militaire privée, savent mieux que quiconque que chaque conflit recèle autant d'emmerdements que d'opportunités. Alors quand se présente l'occasion de braquer le trésor d'un seigneur de guerre, les trois hommes ne se posent pas de questions. Mais comme ils le savent aussi, en Afrique comme ailleurs, les apparences sont souvent trompeuses.
Tool
Une semaine après le 11 septembre 2001, les jumeaux Joel et Michael Stovall, vingt-quatre ans, se lancent dans une course-poursuite avec les autorités à travers le Colorado, qui va durer près de vingt-quatre heures. Leurs meilleures complices dans cette fuite en avant meurtrière : les armes à feu qu'ils chérissent depuis leurs années lycée. Inspiré d'une histoire vraie.
Real Sociopath!
La vie de Mark Winger bascule le jour où il surprend un intrus dans sa maison en train de tuer sa femme à coups de marteau. Cette histoire, inspirée d'un fait réel, démontre avec horreur la sauvagerie froide dont peut faire preuve un authentique sociopathe, véritable prédateur dans nos sociétés.
La sortie d’un Doggybags est toujours un événement en soin, un peu comme un cadeau mystère , difficile de savoir à l’avance ce que l’on va y trouver et en plus, c’est rarement (jamais?) décevant!
Voici déjà le tome 16 de la deuxième saison entre nos mains, alors que cette aventure ne devait initialement durer qu’une seule. Et c’est tant mieux, longue vie à Doggybags!!!
Une des principales qualités qui m’attirent dans ces nouvelles, c’est cette capacité à toujours renouveler le genre, sans jamais tourner en rond ou pire, servir du réchauffé, vu et revu.
Non, Doggybags, c’est une sortie en terrain sauvage, inconnu accompagnée de mauvaises surprises en chemin, mais c’est le genre qui veut cela et c’est donc une très bonne chose!
Graphiquement aussi, c’est toujours une surprise. Que l’on aime ou que l’on aime pas le voyage proposé, il ne laissera jamais indifférent. Ce voyage, à mon humble avis, à même la prétention d’ouvrir les esprits et d’amener son lecteur vers d’autres horizons graphiques.
Une fois de plus, ce tome se compose de 3 nouvelles dessinées et d’une purement textuelle. Un soin particulier est toujours pris pour accompagner les préfaces et illustrations de chacune de ces histoires et les recherches en amont sur les sujets traités sont toujours impeccables.
Ces recherches sont résumées de façon très didactique et très complète. Ceci montre d’ailleurs tout le sérieux que porte l’équipe du Label 619 sur le projet Doggybags, le format ayant l’air d’être le fruit d’une franche rigolade entre potes mais tout cela n’est qu’apparence. Dans le fond, chaque détail est pris en compte pour offrir une oeuvre la plus complète et la plus immersive possible.
Pour ce 16ème volume, le menu se compose de mercenaires avides d’or, de deux frères tueurs de flics et d’un psychopathe plutôt énervé sur l’usage du marteau. Que de joyeuses histoire me direz-vous? C’est qu’on ouvre pas un doggybags sans une certaine dose de courage et l’envie d’avoir peur. Si vous croisiez des licornes dans ces comics, c’est qu’elles sont zombies et qu’elles se jettent sur les petits enfants pour les bouffer devant leur parents médusés.
Graphiquement, c’est toujours très varié et très intéressant. Tant la première histoire semble avoir été encrée au stif (marqueur) et colorisé de façon plutôt minimaliste, la seconde histoire est sur un style plus nerveux, avec une prise de position graphique au service de l’histoire. La dernière est aussi plus fouillée, dans un trait plus old school. C’est pour moi un des attraits principal encore une fois, cette galerie de styles qui défilent à chaque fois.
Difficile de parler des histoires sans en dire trop, celles-ci ne tiennent à chaque fois que sur quelques pages, on est dans un mode « nouvelles » ce qui en soit est aussi un exercice difficile. Arriver à être crédible, lisible et accrocheur en peu de pages.
Doggybags est pour moi une fierté francophone que certains américains doivent nous envier (si si, j’en suis sûr). En tout cas, c’est une série qu’il faut essayer si vous recherchez une lecture différente de comics. Et le mieux est de ne pas s’arrêter à un seul volume mais de piocher selon les couvertures qui vous accrochent au premier regard. Ce sera toujours une expérience, quoiqu’il arrive ensuite.