NO WAR
Dessinateur : Anthony Pastor
Scénariste : Anthony Pastor
Coloriste : Anthony Pastor
Editeur: Casterman
La paix ou le chaos !
Sur Saarok, l’île sanctuaire des Kiviks, la situation dégénère. Les contestataires enchainent les sabotages sur le site du barrage soutenu par le gouvernement. En répercussion de quoi la répression policière est de plus en plus dure, les autochtones étant arrêtés en grand nombre. Run et Jo, toujours forcés de cohabiter par les pierres magiques Kafikadiks, échappent ainsi de peu à une rafle. Ils trouvent refuge dans la grotte aux esprits, lieu sacré s’il en est, où Oruk, l’oncle de Run, les accueille. Ils y apprendront comment est réellement mort Luka, le grand frère de Run. Au même moment, sur le chantier du barrage, Georg, le père de Run, se fait forcer la main par ses patrons chinois, qui l’obligent à annoncer publiquement la suspension du projet, au grand dam du président Pürson...
Chaque jour, le chaos gagne un peu plus le Vukland !
Nouvelle saison pour cette série très punk avec son style graphique énervé et affirmé.
Ce tome 4 a été une surprise et m’a laissé avec beaucoup, beaucoup de questions dans la tête. J’ai cru pouvoir en apprendre plus sur ces fameuses pierres dont Anthony nous parle de façon très sporadique dans les tomes précédents mais ce sera en vain, le mystère reste entier! Il aura malgré tout la bonté de nous dévoiler des pages du journal de Luka mais finalement pour ma part tout reste flou.
Dans un plan parallèle l’auteur continue a décrire la guerre civil qui fait rage et qui n’est pas prête de se calmer tant les deux camps ne sont pas prêts à lâcher quoi que ce soit. La police arrête les autochtones à tout va et de leur côté, les activistes deviennent de plus en plus violents, jusqu’à commettre un attentat en pleine séance de presse. Saarok est un magasin d’artifices en plein incendie! Les camps sont prêts à imploser tellement les discordes deviennent légions, tant du côté officiel que du côté de la rébellion.
Run et Jo quand à eux, peine à trouver un terrain d’entente après les révélations que leur a fait le grand-père de Run.Ils tentent ensemble d’y voir plus clair, leur destin est lié, c’est certain mais pas leurs consciences. Dans quel camps est vraiment Jo? Ils vont dans la dernière partie du livre nous dévoiler un côté plus mystique de l’histoire qui nous suggère quelque chose de… différent, difficile d’en savoir plus pour l’instant.
Barkan, récemment nommé nouveau chef de la police, semble vouloir tout écraser sous son passage et se montre sans pitié. Tandis que Georg fait quand à lui un volte-face étonnant.
Les couches de narrations sont nombreuses, tumultueuses et épaisses. Ce n’est pas un tome qui se lit distraitement, il demande de l’engagement, tout comme celui que mets l’auteur à nous délivrer ce récit. Je vous rappelle que l’homme est seul à la barre!
Anthony Pastor sait comment manier les ficelles de son intrigue et s’amuse clairement à brouiller les pistes dans ce volume.
La tension est palpable, il est certain que cela amènera des choses prometteuses d’ici le prochain tome, c’est avec impatience et beaucoup de curiosité que j’attends celui-ci.