Redneck
Scénariste : DONNY CATES
Dessinateur : Lisandro Estherren
Coloriste : Dee Cunniffe
Editeur: Delcourt
Quand une ancienne famille de vampires, qui vivait tranquillement au fin fond des États-Unis, part en vrille… Cela donne Redneck, un polar rural et poisseux, saupoudré de fantastique, entre True Blood et American Vampire.
Les Bowman sont une famille de vampires installés depuis des décennies près d’une petite ville rurale du Texas. Ils sont parvenus à se fondre dans la populace locale, mais cette paisible coexistence va voler en éclat lorsque la haine, la peur et le ressentiment accumulés depuis des générations explosent à la face du monde.
Impossible alors de faire la distinction entre les hommes et les monstres…
Mon avis
« Il s’agit de rendre le monde meilleur pour ceux qui viennent après vous et qui porteront votre nom. Il s’agit d’essayer d’être de meilleures personnes que ceux qui vous ont fait. » Donny Cates.
Si il y a une chose à laquelle je ne m’attendais pas en lisant Redneck, une histoire de vampire à la sauce rurale américaine, c’est une leçon de morale sur nos actes et les conséquences qu’elles peuvent avoir sur la génération future.
La couverture donne le ton et tient ses promesses. Donny et Lisandro ne font pas dans la demi-mesure: c’est sauvage, sombre et sans pitié. Le dessin est nerveux, un peu léger parfois mais rempli parfaitement son rôle en amenant une atmosphère lourde et anxiogène dès les premières pages.
C’est très réussi je trouve. Arriver avec (encore) une histoire de vampires et sortir du lot comme cela, c’est fort! Donny s’aide sans vergogne de magie noire et autre joyeusetés fantastiques et tout cela donne une ampleur au récit qui jamais ne souffre de ralentissement ou de creux.
Le scénariste réside à Austin au Texas et place tout naturellement son récit dans la campagne Texane, donnant un côté très campagnard et plouc qui déstabilise quand on compare à tout ce que l’on peut généralement voir sur les vampires, toujours tirés à quatre épingles, riches et cultivés. Et c’est génial!
Lisandro n’est pas en reste et réussi à traduire parfaitement cette ambiance aidé de Dee qui apporte des touches des couleurs bien senties avec un zeste de rouge évidemment! C’est donc pour ma part une très bonne (belle ne serait pas le mot le plus adapté ici…) découverte qui selon Donny promet d’être haletante dans les prochains tome… A suivre donc!