Série: I Hate Fairyland #2
Auteurs: Skottie Young, Jean-François Beaulieu
Editeur BD: Urban Comics
Une chronique Comics: Génération BD
Résumé :
Aspirée par la moquette de sa chambre, Gertrude, six ans, se retrouve prisonnière d’un monde magique et exubérant. Un monde où chacun, y compris le narrateur de cette histoire, va rapidement regretter le jour de son arrivée.
En tuant la reine Cloudia, la petite fille ignorait qu’elle serait obligée de devenir souveraine du pays à sa place, condamnée à y régner pour l’éternité. Mais cette dernière mène Fairyland à sa perte…
Après 30 ans, Gertrude est finalement déchue de ses responsabilités de reine et peut enfin essayer, par tous les moyens, de rentrer chez elle…
Avis :
Skottie Young doit juste être un grand malade pour avoir osé imaginer un monde aussi barré que celui de Fairyland…
Auparavant, dessinateur du Magicien d’Oz, de Rocket Rackoon et de Giant-Size Litlle Marvel, il détient le record du plus grand nombre d’Eisner Awards remportés par un natif de Fairbury, dans l’Illinois. Il est aidé dans ses projets depuis plus d’une décennie par l’un des meilleurs coloristes de l’industrie qui n’est autre que Jean-François Beaulieu.
Pour revenir à Fairyland, il faut vraiment aimer le style… C’est un mix entre very-bad trip façon kawaï et Alice au pays des merveilles sous extasy sur fond de jeux de rôles qui aurait pris une tournure douteuse due à trop de fumette… Truc de ouf ! Cela m’a même fait penser aux Crados, nos supers cartes bien dégueu dans les années 80 (petits jeunes, allez vous renseigner !). Bref ! Un mélange bien détonant auquel tout le monde ne peut adhérer. Pour ma part, j’aime assez, même si parfois ça vire un peu au lourd…
Le paradoxe entre cette petite fille qui ne jure qu’avec des mots non-grossiers et son comportement totalement indécent est assez bien trouvé. Les évènements défilent à toute allure et il est absolument im-po-ssi-ble de savoir où l’auteur va nous emmener. On est d’ailleurs surpris à plusieurs reprises !
A la fin du livre, Skottie Young explique que le premier tome allait à cent à l’heure et que ce deuxième tome était moins rapide et furieux, qu’il prenait son temps et s’attardait sur le paysage. Heu… what ? Si ça c’est cool alors qu’en sera-t-il du suivant ? L'auteur nous indique qu’il a une ligne directrice pour les dix prochains tomes, avec plus d’histoires autonomes qui s’articulent avec des récits en plusieurs parties. Le tout plein de personnages dingos !
De quoi nous donner envie d’en découvrir plus dans le tome 3…
En bref, I Hate Fairyland est un ouvrage complètement délirant (voir déséquilibré…) qui n’est pas à mettre entre des mains innocentes (âmes sensibles s’abstenir) n’ayant pas la dose d’humour adéquate pour ce genre d’écrit… Pour les autres, foncez !
Mache