Il faut soigner le soldat Wilson
Série: DEADPOOL #
Auteurs: Duane Swierczynski, Jason Pearson
Editeur BD: Panini Comics
Une chronique Comics: Génération BD
Histoire:
seul rescapé d’un massacre abominable survenu à Sinaloa au Mexique, un certain Wilson se retrouve au Capitole devant la Commission du Sénat qui tient à faire toute la lumière sur cette affaire. Il insinue qu’il a été payé par une agence ultrasecrète menant des opérations dont personne ne veut se charger. Il doit aussi apporter la preuve qu’il est membre d’une bande de mercenaires complètement déjantés menant pour le compte du gouvernement des missions expéditives voire kamikases dans l’illégalité la plus complète. Son histoire commence à l'armée où il sera classé dans la catégorie "tête brûlée" pour son manque de discipline et de respect. Atteint d’une tumeur au cerveau ne lui laissant que peu de temps à vivre, il sera transféré dans une section expérimentale et transformé en machine de guerre sous l'appellation "Arme X". Il n’est pas le seul à être passé sous les bistouris de ces médecins-bourreaux pratiquant des expériences génétiques sur des cobayes humains. C’est ainsi que la bande de mercenaires dont il fait partie comprend Lester, plus connu sous le nom de Bullseye, Sablinova, alias Silver Sable, et Neena Thurmann, nom de code Domino. Et notre Wade Wilson est bien sûr Deadpool. Quant à leur dernière mission à Sinaloa, il s’agissait d’éliminer le cartel de la drogue qui empoisonne toute la région. La même mission qu'au Nicaragua ! Rien de plus facile à expliquer mais ce que va essayer de raconter Deadpool, c'est d'abord son histoire, son parcours, ce qu’il était et ce qu’il est devenu et comment a été créée son équipe X !
Mon avis:
Le personnage de Deadpool est né dans les pages du X-Force 98 qui raconte l’histoire de jeunes mutants agissant sous les ordres de Cable. D'abord présenté comme un mercenaire sans scrupules et complètement déjanté et bavard, le personnage est progressivement devenu un incontournable de Marvel - la Maison des idées. Faisant des apparitions sporadiques, puis régulières dans des mini-séries et enfin dans sa propre série, Deadpool – qui est sorti du même moule que Wolverine, le premier à avoir porté le nom d'Arme X – peut compter sur son pouvoir d’auto-guérison qui comme dans le cas de son prédécesseur en fait un être presque invulnérable et "insupportable" pour ses ennemis mais souvent aussi pour ses partenaires et amis. Cet album nous fait revivre un des meilleurs arcs de la série paru en 2010 sous le titre "Wade Wilson's War" (en 2011 en français sous le titre "Il faut soigner le soldat Wilson").
Le scénario bien construit de Duane Swierczynski nous propose d'entrée de jeu tout le potentiel de ce personnage déjanté mais efficace dans ses missions en nous relatant son histoire dramatique d’une façon savamment détournée pour la rendre captivante et surtout drôle. Un procès est l’occasion pour lui de revenir sur ses origines mais peut-on se fier à ce qu'il dit ? Les dessins de Jason Pearson accentuent encore un peu plus (si c’est encore possible) le côté déjanté du héros tout en conservant une certaine cohérence et sans tomber dans le burlesque. Les illustrations sont riches en détails et agrémentées de scènes d'action au style hollywoodien, avec des personnages truculents. Le duo Duane Swierczynski et Jason Pearson convient parfaitement au genre de scénario et de dessin que réclame un tel personnage afin de le rendre crédible malgré son côté "cinglé" et en même temps tout aussi attachant. Des couleurs très réussies, il faut le souligner, de Paul Mounts.
Avec sa couverture inédite de Boulet, cet album fait partie des premiers parus (avec des couvertures réalisées par de grands auteurs du franco-belge) pour célébrer les 20 ans de Panini Comics France.