L'inspiration
Dessinateur : Jose Luis Munuera
Scénariste : BeKa
Coloriste : Sedyas
Editeur: Dupuis
Mon avis
Avec ce deuxième volet des Cœurs de ferraille, Munuera & Beka nous offrent encore une histoire à la façon d’un très beau conte moderne. Des robots, de l’amour, de la lecture, de la conscience et de l’humanité. « Un robot ne peut pas créer. Il ne doit pas créer ! Un robot doit obéir ! »
Les Beka (diminutif de Bertrand & Caroline) nous ont déjà régalé avec « Champignac », « Le jour où… », « Filles uniques » ou encore l’épisode 65 des Tuniques bleues avec également Munuera au dessin. Pour ce nouvel épisode, il est question de création et d’inspiration. Celles que peuvent avoir les robots qui pourtant sont créées au départ par l’homme et doivent rester à son service. A l’heure où l’on parle beaucoup d’IA, ces réflexions ont tout leur sens.
Dans une ambiance retro-futuriste où les robots servent les humains, notamment dans les plantations du Sud de la Georgie fin 19ème, l’accès à la connaissance et à l’autonomie n’est pas bien vu par les grands propriétaires terriens humains. Munuera nous dépeint magistralement cette ambiance avec son trait précis et enlevé et il traite les flash-back en noir et blanc pour bien informer le lecteur. Tant ses noirs et blancs au lavis que la mise en couleurs de Sedyas sont superbes !
La représentation des robots, dont certains portent des lunettes, est magnifique, de même que la bonne idée des robots tueurs appelés limiers et dont l’œil central passe du bleu au rouge lorsqu’ils sont en action.
70 pages qui se dévorent d’une traite !
Maroulf