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Chronique BD: Rani Lakshmi Bâî # 1

RANI LAKSHMI BAI

Série: Rani Lakshmi Bâî, Tome 1
Dessinateur : Carlos Gomez
Coloriste : Luca Saponti
Scénariste : Arnaud Delalande
Scénariste : Simona Mogavino
Editeur: Delcourt

1853 . A la mort de son époux le maharaja de Jhansi, Rani Lakshmi Bâî est dépossédée de son royaume par les anglais . Jeune veuve, elle quitte le palais en compagnie de son fils et se remémore le chemin parcouru depuis son adolescence
1840. Manu (diminutif de Manikarnika ) vit avec son père le Brahmane Moropante à Bithoor au Palais du Peshwa Baji Rao II. En tant que privilégiée, elle reçoit une excellente éducation et passe son temps en compagnie de ses amis, le prince Nana, fils du Peshwa et de Ganesh . 
Manu est une adolescente vive et intelligente. En révolte contre les inégalités, que ce soit contre certaines coutumes de son pays comme le sati mais surtout, son intempérance la met régulièrement en danger car elle n’hésite pas à se heurter aux manques de respect des autorités anglaises qui ont réussi à diviser les autorités de l'empire indien pour imposer leur domination
Sa destinée prend une tournure inattendue lorsque le Maharaja de Jhansi la choisi comme épouse, Manu va devenir reine.
De par son mariage célébré quelques mois plus tard, Manu devient Rani Lakshmi Bâî…………………..          



Après Aliénor d’Aquitaine et Catherine de Médicis, Simona Mogavino et Arnaud Delalande font à nouveau équipe pour nous présenter une nouvelle reine de sang : Rani Lakshmi Bâî

Cette fois , ils nous entrainent aux Indes dans les années 1850 . Les anglais, implantés depuis pratiquement 2 siècles aux Indes sont à la tête d’un immense empire colonial . Le scénario concocté par nos 2 auteurs, explique bien la situation , après le déclin de l’empire moghole, chaque province reprend son autonomie mais les princes plutôt que de s’unir, font passer leurs intérêts personnels en premier. Les anglais profitent de cette division pour imposer un despotisme militaire, politique et financier

Ce premier volume débute en 1853 quand la Reine est obligée de quitter son palais. Son fils encore mineur, ayant été adopté, le gouverneur anglais impose le droit de préemption selon lequel un dirigeant n’ayant pas d’héritier mâle légitime verrait son royaume directement annexé et contrôlé par la compagnie.


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Elle se remémore sa jeunesse et on fait connaissance d’une jeune fille vive d’esprit qui profite de la vie et de son statut de privilégiée mais aussi qui est en rebellion contre les inégalités ou coutumes barbares de son pays tel le sati et surtout n’hésite pas à prendre des risques en tenant tête aux anglais qui abusent fréquemment de leur pouvoir. 

J’ai apprécié ce côte flashback surtout quand il est agrémenté des magnifiques dessins riches en détails de Carlos Gomez complétés par les couleurs luxuriantes de Luca Saponti. Les couleurs de la double page du mariage ou celle de Manu sortant de l’eau plume de paon à la main sont magnifiques 

Dans ce premier volume, des idées de liberté commencent à germer. L’album se termine sur les prémices d’une révolte mais il faudra attendre le volume 2 pour savoir exactement comment va réagir la Rani

Quoi qu’il en soi, cela donne vraiment envie de connaître la suite.

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