Convoi
Scénariste : Kevan Stevens
Dessinateur : Jef
Editeur: Soleil
Mon avis
L’histoire d’un convoi de médicaments à escorter du Havre à Marseille, dans un décor d’après-guerre, de désastres écologiques et de migrations de population… La violence est omniprésente (mais aussi l’humour noir et lourd) et les deux auteurs Jef et Kevan Stevens se sont lâchés pour nous sortir ce double album. Kevan Stevens est scénariste, script doctor et consultant scénario cinéma et télévision. Il fait aussi du conseil en écriture et développement. C’est sa deuxième collaboration avec le dessinateur Jef avec qui ils ont aussi sorti début d’année la bande dessinée « Mezkal ».
Truffé de nombreuses références cinématographiques et musicales dans les dialogues (Renaud, Audiard, Balavoine, …), mais aussi dans les dessins (scène du banquet style Asterix), ce récit de SF postapocalyptique à la Mad Max est trash, acide, remuant, décalé, avec une foule d’interlocuteurs et mené tambour battant avec violence mais aussi une touche de tendresse.
Dans cet esprit décalé on retrouvera par exemple un petit pingouin qui parle et qui fume, des maximes et citations énoncées par les animaux (corbeau, poisson…) avec humour et en guest stars les 3 frères Bogdonaff (dans l’intro, l’auteur signale que cet album leur est d’ailleurs dédié en hommage).
Une multitude de personnages apparaissent donc dans ce récit de 132 pages et fort heureusement un récap des personnages est présenté après 20 pages. Mais tous sont sacrifiables, ils le savent dès le départ, ce sont des mercenaires chargés d’escorter le convoi à bon port sous la direction de la jeune et jolie Alex.
Le dessin de Jef pour ce récit est réaliste et son découpage très dynamique dans les scènes d’actions. Les couleurs sont réalisées sur papier traditionnel puis retouchées à l’ordinateur.
La première édition est accompagnée d’un cahier annexe de 9 pages de croquis et de recherches graphiques sur les véhicules, avec également des vues de modèles réduits dont s’est inspiré le dessinateur.
Personnellement, j’ai moyennement accroché mais je reconnais tout le travail réalisé…
Maroulf