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Chronique BD: Sirocco # 0

Sirocco

Série: Sirocco, Tome 0
Dessinateur : Giulio Macaione
Scénariste : Giulio Macaione
Coloriste : Giulio Macaione
Editeur: Ankama

Mia est une jeune fille qui s’investit beaucoup dans la danse. Quand elle apprend que son professeur souhaite qu’elle se présente à une sélection pour la prestigieuse école de Milan, elle ressent à la fois de la joie, mais aussi de la tristesse, car elle va devoir se séparer de son père gay, Gianni, qui a consacré sa vie à l’élever et tient un petit établissement à Venise. Elle va devoir aussi prendre distance avec sa grand-mère paternelle, Elsa, une femme un peu excentrique qui a dû interrompre son activité de sculpture depuis qu’elle a eu son cancer (aujourd’hui en rémission). Mais, tant Elsa que Gianni l’encouragent vivement à passer les tests pour Milan…
Elsa va apprendre que son cancer est de nouveau actif et va décider de ne plus se lancer dans une thérapie, mais plutôt de retourner dans sa Sicile natale pour retrouver un amour de jeunesse avec qui elle correspondait depuis longtemps.
Gianni et Mia vont partir en Sicile, espérant convaincre Elsa de se prendre en charge médicalement, mais Elsa sait ce qu’elle veut. Quant à Gianni, il va rencontrer un certain Lorenzo via un site de rencontre où l’avait inscrit Mia… Que va faire Elsa du reste de sa vie ? Mia va-t-elle quand même partir à Milan en sachant sa grand-mère en phase terminale ? Après toute une vie consacrée à sa fille, Gianni va-t-il prendre du temps pour lui avec son nouveau compagnon ?



Ce sont finalement des destins croisés peu ordinaires qui se rencontrent dans un moment particulier, chacun étant amené à faire le choix de la poursuite de sa vie (ou de sa mort) et le tout dans une ambiance familiale bienveillante et plutôt franche…

Le titre Sirocco fait référence au vent éponyme qui souffle en Sicile, vent fugace, mais aussi très chaud et chargé de sable , qui rappelle à chacun l’importance de profiter de ce moment éphémère qui peut changer une vie…

Plus curieusement, l’album est subdivisé en trois teintes différentes : les bleus jusqu’à la page 61, les jaunes jusqu’à la page 160 et enfin les mauves, jusqu’à la fin de l’album (page 202). Faut-il y voir le bleu de l’insouciance et des projets, de la quiétude de la mer à Venise ? Le jaune sable pour la période sicilienne et son Sirocco ? Le mauve en finale fait peut-être la synthèse des deux autres couleurs pour marquer le passage vers une nouvelle destinée…



Au-delà de cette symbolique, Sirocco est d’abord une très belle histoire humaine où se côtoient des personnes sensibles et altruistes et cela fait vachement du bien ! Gianni, Elsa et Mia, tous ont le point commun d’être aussi sensibles à leurs proches qu’à eux-mêmes et tous doivent faire le choix délicat de penser un petit peu plus à eux-mêmes…

Parce que Sirocco qui est pourtant un vent chaud nous apporte ici un chouette vent de fraîcheur, un coup de cœur s’impose !

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