Et pour le pire
Dessinateur : Alain Dodier
Scénariste : Cerise
Coloriste : Cerise
Editeur: Dupuis
Mon avis
Avec déjà 28 albums au compteur, on sent l’expérience de raconteur d’histoires chez Dodier. Lui qui a lancé cette série en 1982 avec Serge Letendre et Pierre Makyo au scénario n’a vraiment pas à rougir ! Seul aux manettes dès le quatrième épisode, il maîtrise les codes de narration et nous éblouit de son talent scénaristique et au dessin.
Comme depuis le tome 24, l’album paraît simultanément en deux versions, la classique et celle « tirage de tête » avec jaquette et couverture alternative accompagné aussi d’un ex-libris.
Dodier s’est aussi amusé à nous glisser des clins d’œil dans son récit avec le dessin animé de Gully (sa première série avec Pierre Makyo), ou encore la statuette du fauve d’Angoulême utilisée par Rebecca pour assommer Jérôme 😊. Dans cet épisode, Dodier a aussi réuni l’ensemble de ses personnages récurrents : Jérôme et Babette bien entendu, mais aussi sa logeuse Madame Rose, Madame Zelda, ses amis l’épicier Burhan et le père Arthur. Dès le début de l’intrigue, tous souhaitent bonne chance à Jérôme… pour aller tenter de passer pour la xième fois son permis de conduire ! Et il tombe évidemment à nouveau sur le même examinateur à qui il en fera voir de toutes les couleurs.
L’histoire est menée tambour battant, Jérôme étant embarqué dans de sales draps après avoir sauvé une dénommée Rebecca du suicide mais qui se révèlera bien mythomane et quelque peu déséquilibrée et harcelante… Babette et Jérôme restent fidèles à eux-mêmes, la première toujours jalouse et le second très naïf… Cela nous conduit à un polar psychologique sur fond de triangle amoureux.
Niveau dessin, il nous offre 70 pages de bonheur d’un trait réaliste dans des cadrages, découpages vifs et décors détaillés… Il se permet en outre une épanadiplose presque parfaite.
Bref, un 28ème épisode qui tient bien la route, ne manque que la réussite du permis pour Jérôme qui reste obligé de se déplacer en solex…
Maroulf