Le Fort des Landes
Scénariste : Jérôme Le Gris
Dessinateur : Didier Poli
Coloriste : Bruno Tatti
Editeur: Dargaud
Mon avis
Une nouvelle série postapocalyptique, doublée d’une uchronie liée au passage de l’an mil, voilà le pitch de départ de cette bande dessinée prévue en 4 tomes de 56 pages.
L’an mil, les prédictions annonçaient la fin du monde, mais celle-ci n’a (heureusement) pas eu lieu. Et si pourtant cela s’était produit ? Sur base de ce postulat, Jérôme le Gris (Horacio d’Alba, Malicorne, Serpent Dieu) imagine alors un scénario dans lequel l’humanité aurait presque disparu. Les quelques hommes survivants sont isolés et doivent se battre pour survivre. Car les savoirs anciens ont fini par disparaître et les hommes recommencent au stade de chasseurs cueilleurs, ne connaissant pas les techniques de culture qui permettront à l’homme de se sédentariser. Et face à eux, la nature sauvage s’est fortement développée, avec des bêtes sauvages parfois très féroces tels les écorcheurs qui sévissent en bande et provoquent des ravages au sein des différents clans.
Le Gris parvient à se démarquer d’autres séries post apocalyptiques grâce à la brutalité de son propos dans les scènes d’action dignes des temps préhistoriques, et par sa réflexion sur la connaissance scientifique et son utilisation. Car si l’humanité a presque disparu, les survivants ne sont pas des héros, le clan de Primus en fera très rapidement les frais après son choix !
Didier Poli, c’est l’auteur qui assure actuellement la direction artistique des « 5 Terres », la série fantastique et anthropomorphique qui monte chez Delcourt ! Mais on lui doit aussi les excellentes séries « L’Enfant de l’Orage » et « Neige Fondation », un préquel de 3 tomes de célèbre série « Neige » de Convard et Gine. Dans cette nouvelle série avec Le Gris, il nous offre un dessin très vif et précis et emmène le lecteur dans cette histoire où les savoirs anciens semblent proscrits car ils vont à l’encontre des nouvelles coutumes…. Dans ce premier tome intitulé « Le Fort des landes », il réalise des scènes d’actions spectaculaires et violentes dans des paysages éblouissants. La belle mise en couleurs par Bruno Tatti (alias Stambecco) participe également à l’ambiance globale.
Une belle découverte à suivre !
Maroulf