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Chronique BD: Mes plus grands succès # 0

Mes plus grands succès

Série: Mes plus grands succès, Tome 0
Dessinateur : Stéphane Trapier
Scénariste : Stéphane Trapier
Coloriste : Stéphane Trapier
Editeur: Casterman

Mes plus grands succès est un patchwork de gags de une ou deux planches… Certains relatent la vie du président Giscard et de sa femme Giscarda qui se lancent dans des dialogues improbables sur des sujets aussi varié que le nombre de like, la blanquette des cons, vendre un livre qui se vend,… Sans compter quelques scénettes de ménage décrivant toute la disharmonie de ce couple…
Autre série redondante, « Manu Mac’on, héros d’un monde sans r »évoque les turpitudes d’un homme qui se pose beaucoup de questions mais n’intéressent finalement pas grand monde à part lui.
Autour de ces petites histoires, de dessins représentant principalement des scènes graphiques « à l’ancienne » (issus de gravure d’époque » ou de scènes de film) avec un texte décalé qui y est inséré. Par exemple, dans une scène où on voit entre deux hommes dessinés dans le style américain de l’ère Capone, l’un dit à l’autre : « C’est pourtant clair, je vous avais dit d’aller siffler là-haut sur la colline ! »
Ces vignettes sont elles-mêmes ponctuées de temps à autre par des petites phrases telles que « L’assassin chausse du 21, La terre est plate comme une orange, Œil pour oeil Anna purna,… »



On l’aura compris en lisant le connu de ce livre, l’auteur ne se prend pas au sérieux, sa couverture illustrant d’ailleurs assez bien son état d’esprit. Le ton est un peu irrévérencieux mais plutôt basé sur un humour non-sens assez centré sur les références françaises et jouant sur les contrastes entre les registres v(sujets sérieux traité de manière décalée, style graphique classique opposé à un texte un peu hors cadre. On relèvera également de nombreuses références aux personnages de Marvel et au cinéma…

L’ensemble constitue un patchwork un peu improbable dont la dérision serait l’élément central, avec le paradoxe que certaines séries (comme les dialogue entre Giscard et Giscarda) sont coupées par d’autres inserts qui n’ont pas vraiment de continuité et font un peu « bazar ».



Ce capharnaüm ne serait pas trop embêtant en soi s’il était compensé par un humour irrésistible mais je dois avouer que, pourtant très amateur du second degré, j’ai eu beaucoup de mal à intégrer cet humour et à en sourire (exception faite peut-être pour certains dialogues entre Giscard et Giscarda). La lecture est détendue mais j’avoue avoir eu du mal à savourer ce non-sense comme peut le faire par exemple un Fabcarro… La répétition des gags (reprendre des paroles de chansons dans un contexte particulier est vite lassant, l’impression est que l’humour s’enferme dans un seul registre au détriment de l’attrait pour le lecteur.

Je mettrais néanmoins une mention spéciale aux styles de dessins parfois très typés et aux différentes références (superman,…) qui démontrent une réelle maîtrise des styles par l’auteur.

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