La reine fatale
Dessinateur : Joël Mouclier
Coloriste : Joël Mouclier
Scénariste : Marie Gloris
Scénariste : Thierry Gloris
Editeur: Delcourt
Pour ce deuxième tome, l’histoire de Cléopâtre démontre une certaine continuïté par rapport à l’album précédent. Le personnage de Cléopâtre comme personnage à la personnalité forte, à l’intelligence aussi élevée que l’esprit de stratégie et de manipulation et à la sexualité décomplexée. Dans ce tome, Cléopâtre révèle aussi son côté érudit et philosophique.
Le personnage de César est également tout aussi intéressant. D’un côté, il y a l’empereur qui enchaîne victoires militaires sur victoires et de l’autre l’homme politique qui doit louvoyer pour maintenir son pouvoir mais aussi de l’homme qui subit de manière consentante les charmes et les caprices de Cléopâtre…
C’est probablement l’une des forces de cette histoire qui est de mettre en parallèle deux personnages hors du commun qui ont marqué l’histoire avec un grand H mais en développant une dimension « psychologique » qui permet de conserver leur part de réel alors qu’ils sont « hors normes ».
Pour le reste, cet album reste dans l’esprit de la série « Les reines de sang »é développée par Delcourt, on y découvre un pan d’histoire marqué par une femme qui a exercé un influence conséquente sur la société à son époque. Le récit se veut réaliste et bien documenté, tout en n’hésitant pas prendre peut-être quelques libertés par rapport à la vérité historique pour romancer l’histoire et la rendre à la fois plus attrayante et captivante pour le lecteur. Objectivement, l’effet est plutôt réussi car l’histoire n’a pas de temps mort et permet au lecteur de passer un bon moment de détente tout en s’immergeant dans un contexte historique.
Cléopâtre était une féministe avant l’heure et finalement cet album reste d’une surprenante actualité !