BD Classic

 Les environs du village de Taira, dans la vallée des Izunas. Depuis l'arrivée du jeune orphelin Daisuke, l'univers des loups Izunas pourrait bien être menacé. En effet, le ronin Ujinashi, qui est devenu le Namaenashi soumis aux ordres de la puissante Dame Mae grâce à un maléfice, a trahi ses amis. Il a surtout trahi Daisuke auquel il a dérobé un artefact de la plus haute importance appelé Kitsüke, qu’il a ensuite remis à Dame Mae en échange de sa promesse de lever le maléfice. Et sur son ordre, il a également poignardé l'Izunas noir dont le corps abritait Aki depuis qu’elle s'était sacrifiée pour combattre le démon Daigon qu’il héberge également. De son côté, Daisuke teste sa capacité à ouvrir un portail permettant de passer dans le monde des Izunas, où il retrouvera Kenchin et Kitsume. Aux côtés du défunt Shimizu Bokken, Kitsume était gardienne du passage entre le monde des Izunas et celui des hommes. A présent c’est Daisuke qui se destine à remplacer Shimizu Bokken à ce poste. Mais auparavant, il doit récupérer le Kitsüke, la pierre magique qui permet de passer d’un monde à l’autre et donc d’entrer dans la vallée des Izunas, et il doit affronter le Namaenashi et Dame Mae avec l’aide de Kenshin.... Tout un programme!

 Mon avis: Nouveau chapitre dans le monde sorti de l’univers riche et foisonnant créé par Saverio Tenuta sous le titre "La Légende des Nuées Ecarlates". Le monde des Izunas se combine aux êtres féériques et folkloriques japonais comme les shinobis, les sensei, les ronins et autres créatures protectrices ou démons sur lesquels Tenuta a une totale maîtrise pour rendre ce récit captivant.

La construction en cycles nous donne le temps à nous Occidentaux d'assimiler ces multiples personnages plus fantastiques les uns que les autres ainsi que les liens qui les rapprochent ou les éloignent. L’ensemble fait donc toujours preuve d’originalité et d’un dynamisme qui ont fait le succès de la série.

Mais il faut aussi reconnaître que le dessin majestueux de Carita Lupattelli y contribue largement: beaucoup de grâce dans les mouvements, beaucoup de fluidité sans perdre un gramme de dynamisme et de force. Le trait est fin, énergique et fluide, soulignant le caractère de chaque personnage, de chaque créature, parfois arborant des masques de toute beauté. En arrière-plan, les décors sont également soignés et détaillés. Le travail effectué sur la couleur est lui aussi bien maîtrisé, sorte de mélange entre des tons doux et d’autres plus éclatants.

Un conseil: n’hésitez pas à refeuilleter l’album pour apprécier comme il le mérite le talent de Carita Lupattelli.